Les contours du déconfinement
Matignon étudie actuellement plusieurs pistes, dont certaines pourraient être mises en oeuvre à partir de décembre
A l’heure où le pic de l’épidémie semble avoir été dépassé, l’exécutif planche sur la sortie de crise. Emmanuel Macron devrait prendre la parole en milieu de semaine prochaine pour dévoiler les arbitrages. Quels sont les différents scénarios envisagés par l’exécutif ?
› Un déconfinement progressif.
Avec 28 383 contaminations supplémentaires en vingt-quatre heures enregistrées mercredi, l’hypothèse d’un déconfinement total au 1er décembre semble peu probable. Admettant que le gouvernement avait « peut-être déconfiné un peu trop vite » au printemps, le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé, mardi devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale, que le prochain déconfinement serait « progressif ». Le but? Eviter un nouveau verrouillage du pays début 2021. « Des dispositions de freinage […] perdureront » tant que le virus se propage, a-t-il déclaré, évoquant des restrictions de circulation, des rassemblements et même un couvre-feu.
› Des jauges dans certains lieux.
Les restrictions de rassemblements pourraient être assouplies dans certains cas. Notamment pour les cérémonies religieuses. Jean Castex a reçu lundi les représentants des cultes et a ouvert la porte à la reprise des cérémonies religieuses « à partir du 1er décembre sous réserve » d’adopter un « protocole sanitaire strict » et « sous réserve que la situation épidémiologique s’améliore », a fait savoir Matignon. Le sport, lui aussi, devrait reprendre progressivement au mois de décembre. Mardi, à l’issue d’une réunion avec les acteurs du secteur, Emmanuel Macron a annoncé que les mineurs pourraient reprendre leurs activités dans les associations ou les clubs, avec des protocoles sanitaires renforcés, en fonction de l’évolution sanitaire.
› Une réouverture avancée des commerces.
« Si les indicateurs épidémiologiques suivent la tendance, alors, autour du 1er décembre (…), on pourra envisager de rouvrir les commerces qui ne sont pas de première nécessité», a annoncé Jean Castex, mardi, devant la commission d’enquête de l’Assemblée.