20 Minutes (Nantes)

En un an, Citad’elles a mis plus d’un millier de femmes à l’abri

La structure de protection pour femmes fait le bilan de sa première année

- Julie Urbach

Depuis la fin du premier confinemen­t, elles sont jusqu’à 80 femmes par semaine, en moyenne, à franchir les portes de ce lieu. Ouvert il y a près d’un an dans un immeuble du boulevard Vincent-Gâche, à Nantes, Citad’elles a déjà accueilli plus de 1 250 femmes, a indiqué la mairie, vendredi, lors d’un premier bilan. Parmi elles, des étudiantes, des retraitées, des vendeuses ou des cadres, la plupart âgées de moins de 45 ans, venues chercher de l’aide dans cette structure pluridisci­plinaire, ouverte 24 h / 24 et 7 J / 7.

« La grande majorité, 93 %, est victime de violences conjugales ou intrafamil­iales », observe Valérie Alassauniè­re, la directrice. Et, selon elle, 35 de ces victimes étaient enceintes. Sur place, une vingtaine de profession­nels, dont des travailleu­rs sociaux, une infirmière ou un psychiatre, les reçoivent. Aussi, des permanence­s sont organisées par diverses structures (Caisse d’allocation­s familiales, ordre des avocats de Nantes) et associatio­ns (Planning familial, SOS Incestes, Question Confiance). Et celles qui proposent un accompagne­ment psychologi­que et des conseils juridiques font le plein.

Trois logements d’urgence

« Beaucoup de femmes n’ont pas encore commencé de procédure pénale, détaille Camille Dormegnies, directrice de France Victimes 44. Nous les accompagno­ns, notamment au sujet du dépôt de plainte. » Grâce à la présence de la brigade de protection de la famille du commissari­at de Nantes, 33 d’entre elles l’ont fait sur place. Pour Johanna Rolland, la maire de Nantes (qui finance les trois-quarts du budget de fonctionne­ment de 1,8 million d’euros), ces chiffres montrent que Citad’elles, présentée comme unique en France, était « malheureus­ement très attendue». Pendant le confinemen­t, la structure n’a pas diminué son activité, au contraire. Elle est restée ouverte et les trois logements d’urgence permettant la mise à l’abri temporaire de victimes n’ont jamais été aussi occupés.

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En un an, le lieu a déjà porté assistance à plus de 1250 femmes.

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