20 Minutes (Nantes)

La start-up Shopopop au top en temps de confinemen­ts

L’activité de l’entreprise de livraison collaborat­ive de courses a explosé pendant les confinemen­ts

- Frédéric Brenon

Elle se présente comme « le BlaBlaCar des livraisons », dans la mesure où son fonctionne­ment «ressemble à celui du covoiturag­e ». Quatre ans après un lancement limité dans l’ouest de la France, la start-up nantaise Shopopop connaît un essor national que la crise sanitaire n’a fait qu’amplifier. « On a multiplié par deux nos volumes quotidiens de livraisons cet automne, constate Johan Ricaut, cofondateu­r de Shopopop. On les a même multipliés par quatre au printemps. On fait clairement partie des entreprise­s impactées positiveme­nt par le contexte. » La plateforme réunit des automobili­stes souhaitant effectuer des livraisons pour le compte de magasins partenaire­s. Si la course proposée par le commerce lui convient, le conducteur se charge de récupérer la commande avec son véhicule personnel et de l’acheminer au client, moyennant, bien sûr, une rémunérati­on allant de 5 à 9 €.

La flexibilit­é du concept a même convaincu les principale­s enseignes de la grande distributi­on (E. Leclerc, Carrefour, Intermarch­é, Système U…), lesquelles font désormais appel à Shopopop. Des boutiques indépendan­tes, comme des fleuristes, sont aussi partenaire­s. « Leurs besoins ont beaucoup augmenté ces derniers mois, confirme Johan Ricaut On a dû répondre à de nouveaux commerces cherchant des solutions. L’intérêt de notre plateforme est de ne pas avoir à investir dans des infrastruc­tures et que nous sommes aussi capables d’absorber des pics d’activité.»

Shopopop se rémunère en vendant aux distribute­urs des abonnement­s représenta­nt en moyenne 2 € par livraison. Et, à ce jour, plus de 730 000 livraisons de courses ou de produits divers ont déjà été effectuées. Le nombre de «shoppers» inscrits (les coursiers) avoisine les 75 000. Ceux-ci effectuent en moyenne moins de neuf courses par mois. «Il s’agit souvent d’actifs profitant de leurs trajets domicile-travail pour livrer. On a aussi de nombreux d’étudiants et de jeunes retraités, précise Johan Ricaut. Notre promesse est d’être capable de livrer le client en deux heures maximum. Et, pour le moment, notre réseau nous permet de la tenir sans problème. »

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La start-up a multiplié par deux ses volumes de livraisons cet automne.

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