« Skam » souffle le vent de la liberté
Avec ses notes d’humour et son univers affranchi du poids de la pandémie mondiale, la saison 7 remonte le moral des spectateurs
Au coeur de l’ADN de Skam, on trouve l’hyperréalisme et sa diffusion en temps réel fictif. C’est la force de ce programme de France TV Slash qui, en tendant un miroir à ses jeunes téléspectateurs, ressemble à une série d’apprentissage. Pour cette septième saison, un duo de femmes à la tête de l’équipe de production a fait le pari de proposer un univers un peu différent, mêlant gravité et humour (lire l’encadré), dans un monde qui n’aurait pas été frappé de plein fouet par la crise du Covid-19.
«On va retrouver notre monde»
Après quatre semaines de diffusion, nous avons demandé aux fans de Skam ce qu’ils et elles pensaient de ces partis pris. «Etudiante, je suis le plus souvent chez moi et complètement isolée, raconte Océane. La saison 7 de Skam est mon exutoire et me permet de garder le moral. Je vis par procuration ce que peuvent vivre les personnages. Il est vrai que, parfois, cela me rend nostalgique et un peu triste, mais cela permet aussi de garder espoir.» L’univers de Skam 7 apaise : « Cela permet de penser à un monde meilleur, sans pour autant que ce soit utopique», pense Anthony, 27 ans. Skam «nous donne du courage, nous rappelle aussi qu’on va retrouver notre monde, ce n’est qu’une question de temps», espère Margot, 20 ans.
Mais Floriane (32 ans) trouve dommage d’avoir laissé de côté la pandémie, alors que la version belge l’a intégrée, restant ainsi la plus réaliste et proche des spectateurs possible : «On perd le phénomène de série en temps réel.» Quant aux nouveaux héros de la saison 7, ils font l’unanimité, avec leur sens de l’humour et de la vanne décalée, et la façon dont ils font face à leur quotidien. « Juste une bande de jeunes qui vivent leur vie, ça me remonte le moral », explique Anna, 32 ans. « Il y a beaucoup de gens qui préfèrent rire de leur passé ou de leur vie chaotique. Pourquoi pas ? On n’est pas obligé de toujours tout rendre dramatique », surenchérit Cindy, 25 ans. Pour elle, « on retrouve l’esprit doux de Skam », que les fans avaient parfois la sensation d’avoir égaré en cours de route.