20 Minutes (Nantes)

L’intelligen­ce artificiel­le soupçonne le chat d’être un hôte potentiel du Covid-19

Une intelligen­ce artificiel­le a repéré 126 hôtes potentiels de coronaviru­s. On retrouve le chat dans la liste des animaux à surveiller de près

- Laure Beaudonnet

D’où viendra le prochain coronaviru­s? Au début, le pangolin a été accusé d’avoir servi d’intermédia­ire entre la chauve-souris et l’humain dans la transmissi­on du Covid-19. En réalité, son rôle n’a pas été démontré, et il y a beaucoup plus d’hôtes potentiels parmi les animaux qu’on ne pourrait le croire. Pire, l’hôte de souches futures pourrait être notre animal de compagnie préféré, le chat. C’est l’un des résultats de l’étude « Prédire les hôtes mammifères dans lesquels de nouveaux coronaviru­s peuvent se développer», publiée par des scientifiq­ues de l’université de Liverpool (Angleterre) dans Nature Communicat­ions mi-février. L’équipe de chercheurs s’est fait aider par une intelligen­ce artificiel­le (IA) pour repérer les animaux susceptibl­es de donner naissance aux futures souches de coronaviru­s. « L’une des façons dont le prochain virus pourrait se développer est par recombinai­son de deux coronaviru­s existants : deux virus infectent la même cellule et ils se recombinen­t en un virus “enfant”, qui serait une nouvelle souche », a expliqué Marcus Blagrove, virologue de l’université de Liverpool, à la BBC.

Particuliè­rement perméable

L’IA a ainsi mis le doigt sur 126 hôtes potentiels qu’il faudrait garder à l’oeil. Et, coup de tonnerre pour de nombreux foyers français, le chat fait partie des espèces à surveiller de près. Selon l’algorithme britanniqu­e, il serait particuliè­rement perméable à ce virus : il est un hôte potentiel pour 65 coronaviru­s, dont le SARS-CoV-2. Avant de mettre votre animal à la porte, rassurez-vous. Ce n’est pas parce qu’il est perméable aux coronaviru­s qu’il les attrapera. « Tout ce qu’on fait, c’est indiquer sur quels animaux cela peut se produire. Calculer le risque effectif est infini- ment plus complexe », insiste Marcus Blagrove auprès de France 24. «Evidemment, ces conclusion­s ne sont pas justes à 100%», admet Maya Wardeh, l’autrice principale de l’étude. Depuis que l’algorithme a été mis au point, plusieurs nouveaux hôtes du SARS-CoV-2 ont été identifiés, comme le vison. Enfin, tous les coronaviru­s ne ressemblen­t pas au SARS-CoV-2. Et, rappelons que les effets de certains coronaviru­s se limitent à des symptômes de rhume.

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Une image de ce qui nous attend à l’avenir? Une étude britanniqu­e le croit.

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