Fort de plusieurs styles, le hip-hop est dans La Place
La Place, centre culturel parisien, organise dès ce jeudi une convention professionnelle autour de ce mouvement
Le hip-hop sous tous les angles. Dès ce jeudi et jusqu’à dimanche, le centre culturel La Place (Paris, 1er) organise la L2P Convention, un événement entièrement consacré à la culture hip-hop, dont 20 Minutes est partenaire. Lors d’une vingtaine de conférences, plus de cent intervenants (artistes, chercheurs, journalistes, etc.) se penchent sur différentes disciplines de ce mouvement. Des conférences pour les professionnels et les fans sont à suivre sur la chaîne YouTube de la L2P.
Break, locking, popping…
Parmi ces conférences, celle tenue par Fabrice Mahicka, chorégraphe, interprète et compositeur, qui fait partie de la compagnie VF et du groupe Chasseurs2primes. Aux côtés de cinq danseurs et danseuses, il s’interroge sur la manière dont l’évolution de la musique hip-hop influence la danse du même genre. « Elles font partie de la même entité qu’est la culture hiphop, où il y a aussi le graff, le DJing…, explique-t-il à 20 Minutes. Tout ça est né en même temps.»
Que représente la danse hip-hop aujourd’hui? Break, locking, popping, etc. : aujourd’hui, il n’y a pas une danse, mais des danses hip-hop. Elle englobe une multitude de courants et de mouvements, qui s’entrecroisent. «Pour le grand public, c’est plus facile d’identifier une danse au sol avec des choses acrobatiques, ou quelqu’un qui fait une vague ou le robot, précise le chorégraphe. Mais plein de danseurs dansent plusieurs danses hip-hop. C’est comme dans la mode, il y a des cycles, parfois ça va être plus la technique, d’autres fois, c’est la musicalité. Cette culture est faite pour rassembler.»
Du côté des musiques hip-hop, on trouve, là encore, une multitude d’influences : de la funk, du rock, des nouvelles technologies, des musiques caribéennes ou africaines. « Un danseur se nourrit de tout, pour pouvoir s’exprimer et dire ce qu’il a envie à un moment donné. C’est surtout une histoire de sensibilité musicale », conclut Fabrice Mahicka.