Une belle île en mer, «village préféré des Français » ?
Cette île de Guadeloupe sera-t-elle le premier territoire d’outre-mer élu «village préféré des Français»?
Les régions d’outre-mer parviendront peut-être, cette année, à concurrencer la Bretagne ou l’Alsace à la 10e édition du concours du «village préféré des Français», présenté par l’animateur Stéphane Bern, sur France 3. C’est le pari de la commune et île de La Désirade, située dans l’archipel de la Guadeloupe, à l’est de la GrandeTerre. Celle qui a été «tant désirée» par Christophe Colomb, lors de sa découverte en 1493, mise sur sa beauté et la richesse de son patrimoine pour rafler la mise et se faire davantage connaître auprès des Français. Accessible par voie aérienne ou maritime, avec la chance d’apercevoir des baleines ou des dauphins lors de la traversée, La Désirade est un havre de paix digne des plus belles cartes postales. Ses plages de sable fin et blanc, ses points de vue à couper le souffle (comme la pointe des Colibris et la chapelle du Calvaire), ses spots de plongées, son cimetière marin, sa réserve naturelle des îles de la PetiteTerre, ses plaines verdoyantes en font une sérieuse concurrente face aux 13 autres communes en lice.
Un délicieux cocktail séduisant les Guadeloupéens et les touristes belges, danois et allemands qui parcourent ses 12 km de route et sentiers à pieds, en quad, à scooter ou en voiture. «C’est un petit rocher, mais il y a de grandes choses à voir», résume simplement un fidèle client de la poissonnerie de Mireille Saint-Eloi, la seule sur l’île. Du côté du port, les pêcheurs réparent leurs filets et déchargent leur butin du jour. « Aujourd’hui, ce sera langoustes, poissons-chats et poissons-perroquets», détaille Julien Saint-Aurey, pêcheur. La mer, c’est l’ADN de La Désirade et la pêche son principal levier économique, avant l’écotourisme. Les centaines de marins-pêcheurs «de père en fils » que compte la commune fournissent en poissons et fruits de mer près de la moitié de la Guadeloupe. Sinon, lors d’une balade, il n’est pas rare de croiser les animaux emblématiques du coin, comme l’iguane et le cabri (une chèvre). Le cheptel est d’ailleurs à l’honneur de la célèbre fête culinaire de l’île qui se tient habituellement au mois d’avril. «Malheureusement, depuis le confinement, il n’y a plus de repas sur les plages, confie Claude Nachon, le curé. Mais, ici, les gens sont toujours très accueillants et serviables.»
Ici, la pêche est le principal levier économique, avant l’écotourisme.