20 Minutes (Nantes)

«Le virus a servi de prétexte pour libérer cette parole xénophobe»

- H.S.

En France comme ailleurs, l’apparition du Covid-19 a eu pour effet d’exacerber ce racisme antiasiati­que. En mai 2020, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dénonçait « un raz-de-marée de haine et de xénophobie, de recherche de boucs émissaires et d’alarmisme » et appelait les gouverneme­nts à « agir immédiatem­ent pour renforcer l’immunité de nos sociétés contre le virus de la haine ».

Un effet « d’accélérati­on » à mettre en parallèle avec l’intensific­ation de la mobilisati­on des citoyens visés, analyse Soc Lam : « L’arrivée du virus a servi de prétexte pour libérer cette parole xénophobe. Le racisme envers les Asiatiques a toujours existé, mais nos aînés ne disaient rien. Aujourd’hui, les Français d’origine asiatique de la 2e ou 3e génération en ont marre. »

Plus structurée­s, ces associatio­ns s’inspirent désormais des actions menées dans le sillage des mouvements

«Il y a eu une libération de la parole des victimes. » porte-parole du comité Sécurité pour tous

Sun-Lay Tan,

#MeToo ou #BlackLives­Matter pour dénoncer les discrimina­tions subies par la communauté asiatique : « Il y a eu une libération de la parole des victimes, elles osent parler et déposer plainte », estime Sun-Lay Tan. Pour faire entendre leur voix, les associatio­ns ont appelé à un rassemblem­ent à 13 h, ce mercredi, sur le parvis du tribunal judiciaire, à Paris.

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