20 Minutes (Nice)

Sarkozy attaqué par ses rivaux à la primaire

L’ex-président a concentré les attaques de ses rivaux durant le deuxième débat

- OlivierPhi­lippe-Viela

Bien moins timides que lors du premier débat, les sept candidats de la primaire de la droite et du centre se sont attaqués frontaleme­nt. Nicolas Sarkozy a été le punching-ball de la soirée pour certains de ses rivaux. A propos de l’accueil des réfugiés, Copé a critiqué « des années d’hypocrisie », ainsi que l’interventi­on militaire en Libye, sous le mandat de Nicolas Sarkozy, qu’il voit comme l’une des causes de la crise migratoire. Quant à la signature par le ministre de l’Intérieur d’alors de l’accord du Touquet avec le RoyaumeUni en 2003, Jean-François Copé l’a qualifié d’« énorme échec ».

« Essaie d’être élu »

Alain Juppé a embrayé en demandant de « dénoncer les accords du Touquet ». Ce à quoi a répondu Nicolas Sarkozy : « Ce n’était pas l’accord du Touquet mais l’accord de Canterbury. Tout le monde n’est pas obligé de connaître exactement le dossier. » Bruno Le Maire, dès le deuxième sujet, à savoir l’idée que se font les candidats de la fonction de président, a indiqué vouloir être honnête. « Honnête, ça veut dire que je ne suis pas candidat pour prendre une revanche sur qui que ce soit. » Le député de l’Eure a aussi rappelé à son rival de la primaire sa promesse d’avant l’élection de François Hollande : « Je dis simplement, Nicolas, qu’avant la candidatur­e de 2012, tu avais dit : “Si je suis battu je ne reviendrai pas en politique”. Les mots ont un sens. » « Commence déjà par essayer d’être élu », a rétorqué sa cible. Jean-François Copé avait manifestem­ent très envie de revenir sur le bilan du quinquenna­t Sarkozy, en l’occurrence les suppressio­ns de postes de gendarmes et de policiers entre 2007 et 2012. « J’assume pleinement ce choix dans un contexte difficile », a répondu Nicolas Sarkozy, qui a ajouté que François Fillon avait également pris part à cette décision en tant que Premier ministre. Autre passe d’armes, avec Nathalie Kosciusko-Morizet, à qui Nicolas Sarkozy a lancé : « Je ne regrette pas ta nomination [au gouverneme­nt]. Je ne suis pas sûr de le refaire. » « Tu n’en auras pas l’occasion », a taclé la députée de l’Essonne.

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Nicolas Sarkozy a dû expliquer, notamment, pourquoi il avait supprimé des postes de gendarmes et de policiers.

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