Sarkozy attaqué par ses rivaux à la primaire
L’ex-président a concentré les attaques de ses rivaux durant le deuxième débat
Bien moins timides que lors du premier débat, les sept candidats de la primaire de la droite et du centre se sont attaqués frontalement. Nicolas Sarkozy a été le punching-ball de la soirée pour certains de ses rivaux. A propos de l’accueil des réfugiés, Copé a critiqué « des années d’hypocrisie », ainsi que l’intervention militaire en Libye, sous le mandat de Nicolas Sarkozy, qu’il voit comme l’une des causes de la crise migratoire. Quant à la signature par le ministre de l’Intérieur d’alors de l’accord du Touquet avec le RoyaumeUni en 2003, Jean-François Copé l’a qualifié d’« énorme échec ».
« Essaie d’être élu »
Alain Juppé a embrayé en demandant de « dénoncer les accords du Touquet ». Ce à quoi a répondu Nicolas Sarkozy : « Ce n’était pas l’accord du Touquet mais l’accord de Canterbury. Tout le monde n’est pas obligé de connaître exactement le dossier. » Bruno Le Maire, dès le deuxième sujet, à savoir l’idée que se font les candidats de la fonction de président, a indiqué vouloir être honnête. « Honnête, ça veut dire que je ne suis pas candidat pour prendre une revanche sur qui que ce soit. » Le député de l’Eure a aussi rappelé à son rival de la primaire sa promesse d’avant l’élection de François Hollande : « Je dis simplement, Nicolas, qu’avant la candidature de 2012, tu avais dit : “Si je suis battu je ne reviendrai pas en politique”. Les mots ont un sens. » « Commence déjà par essayer d’être élu », a rétorqué sa cible. Jean-François Copé avait manifestement très envie de revenir sur le bilan du quinquennat Sarkozy, en l’occurrence les suppressions de postes de gendarmes et de policiers entre 2007 et 2012. « J’assume pleinement ce choix dans un contexte difficile », a répondu Nicolas Sarkozy, qui a ajouté que François Fillon avait également pris part à cette décision en tant que Premier ministre. Autre passe d’armes, avec Nathalie Kosciusko-Morizet, à qui Nicolas Sarkozy a lancé : « Je ne regrette pas ta nomination [au gouvernement]. Je ne suis pas sûr de le refaire. » « Tu n’en auras pas l’occasion », a taclé la députée de l’Essonne.