C’est pas Classique, Francis Lai donne le la au festival
Le compositeur niçois est le parrain de C’est pas classique
Ses mélodies sont indissociables de leurs films. Le compositeur des airs d’Un homme et une femme, de Love story et d’une centaine d’autres musiques de film, Francis Lai, est le parrain du festival C’est pas classique. Ce vendredi soir, à Nice, la soirée d’ouverture de l’orchestre philharmonique de Nice lui est dédiée.
Quelle place la musique de film occupe-t-elle aujourd’hui ?
Elle est devenue un genre à part entière. Jusqu’à présent, elle était mise à l’écart et inconsidérée. On estimait qu’on ne savait pas si c’était de la musique classique, symphonique ou de variété. Elle a pris sa propre voie. Il y a de plus en plus de concerts de musique de cinéma avec des orchestres philharmoniques.
Quels sont les différents ingrédients de la musique de film ?
Je m’attache beaucoup à la mélodie. Quand vous réussissez à trouver des harmonies originales et une personnalité, vous avez la possibilité ensuite de la décliner en jazz, en bossa-nova, en classique. La mélodie est le secret de toutes les musiques.
Comment procédez-vous ?
J’ai la chance de travailler avec le réalisateur Claude Lelouch, qui adore la musique et qui la considère. Elle doit être écrite et réalisée avant le tournage. Je travaille uniquement sur l’histoire. Ensuite, il me demande de la raconter avec des notes. Il souhaite que la musique joue son propre rôle. Elle devient ainsi un acteur dans son film. Elle vient toujours en contrepoint avec l’image, elle apporte sa personnalité et son émotion.