Bedos et Cohen jouent la carte de «L’Invitation»
Michaël Cohen et Nicolas Bedos jouent une amitié compliquée
Nicolas Bedos et Michaël Cohen sont amis à la ville et ça se sent à l’écran. L’acteur est venu prêter main-forte au réalisateur pour peaufiner le scénario de L’Invitation, comédie sur les rapports explosifs entre deux potes. Les deux jouent aussi dans le film. Le premier décide un jour de tester l’amitié du second qu’il convoque au coeur de la nuit en feignant une panne de voiture, ce qui va déclencher une série de réactions en chaîne… Cohen et Bedos ont répondu à 20 Minutes en toute complicité.
Testez-vous vos amis comme le font les héros du film ?
Nicolas Bedos : Il m’est déjà arrivé de fixer un ultimatum à un ami en menaçant de ne plus le voir s’il ne faisait pas ce que je voulais. C’est sous le coup de la colère. En principe, je finis par me rendre compte que j’exagère et je présente des excuses.
Michaël Cohen : Je n’aurais même pas pensé à cet angle-là si je n’avais pas lu la bande dessinée de Dominique Mermoux dont je me suis inspiré. J’ai pourtant connu des amitiés passionnées, de celles qui sont proches du rapport de couple, si n’est que les protagonistes ne couchent pas ensemble.
Vos rapports ressemblent-ils à ceux de vos personnages ?
M. C. : Pas vraiment, car nous n’avons jamais eu cet esprit de compétition l’un envers l’autre. Travailler ensemble sur le film nous a donné l’envie de nous surpasser, mais sans agressivité réciproque.
N. B. : Dans le scénario, l’un est un peu le pervers narcissique de l’autre parce qu’ils se connaissent depuis leur plus jeune âge. Pour Michaël et moi, les choses ne se posent pas en ces termes. Nous sommes sur un plan d’égalité.
Le fait de bien vous connaître a-t-il influé sur le film ?
N. B. : Il est certain que cela voulait dire qu’une partie du chemin était parcourue avant le tournage. Michaël pouvait se permettre de me faire remarquer quand j’étais trop impatient et que je devenais arrogant, mes défauts principaux.
M. C. : Nicolas est suffisamment bon acteur pour être aussi convaincant sous la direction d’un inconnu. Il s’est inspiré de ce qu’il savait de moi pour m’aider à approfondir les personnages sans que je me sente menacé.