« Je veux changer le système »
La députée de l’Essonne Nathalie Kosciusko-Morizet est-elle taillée pour le job?
#MissionAlternance. Dans la perspective de la présidentielle, 20 Minutes fait passer un entretien d’embauche aux candidats à la primaire de la droite et du centre. Première à passer sur le gril : Nathalie KosciuskoMorizet*, députée de l’Essonne.
Comment résumeriez-vous le travail d’un président de l’alternance?
Il s’agit de transformer profondément le pays pour le faire entrer de plain-pied dans la modernité, et permettre aux Français de saisir les opportunités de ce nouveau monde. La plupart de mes concurrents veulent réparer le système, moi je veux le changer.
Pourquoi êtes-vous la candidate idéale pour ce poste?
Je comprends et vis la transformation du monde. La société et l’économie sont en plein bouillonnement. La question n’est pas de savoir si c’est un bien ou un mal, mais comment fait-on pour que cela se passe pour le mieux? Une différence majeure avec certains de mes concurrents tient sans doute à ma formation d’ingénieure, dans un monde politique où il y a beaucoup d’énarques et d’avocats.
Votre plus grande qualité?
C’est une qualité comme un défaut, je suis très « cash ». Je ne me protège pas, quand d’autres gèrent leur carrière politique comme une rente.
Si on appelait vos anciens collègues, comment vous décriraient-ils?
Avant la politique, j’avais la réputation d’être chef de bande, carrée et directe. Je pense qu’ils diraient que je suis une bonne équipière, je ne me défausse pas.
Si vous êtes élue, quels seront vos premiers chantiers?
Je veux, dans le même mouvement, des baisses d’impôt et de charges dans les entreprises, et les réformes structurelles qui les gagent. On a 100 milliards d’euros de différentiel d’impôts et de charges entre nos entreprises et l’Allemagne. Il faut un choc de compétitivité. Mon deuxième chantier vise à libérer le travail indépendant, et créer ainsi des centaines de milliers d’emplois. Enfin, il y a le chantier de la dépendance. Il faut créer une nouvelle filière, mettre à disposition des accompagnants. Je connais le sujet, car j’y ai été confrontée.
Comment voyez-vous la France dans cinq ans?
On est créatifs, on a de bons ingénieurs, on est très bons en data et on a une identité forte. La France a tous les atouts pour entrer dans la nouvelle ère de la modernisation.
* En meeting national de campagne vendredi à partir de 19 h, salle Wagram à Paris.