Costa a ravivé la flamme
Bloqué au départ à cause d’une avarie, l’Espagnol a reçu un soutien inattendu
Décidément… Alors que tous les autres concurrents sont partis dimanche, Didac Costa, après une avarie d’entrée qui l’a contraint à faire demi-tour, devait reprendre la mer ce mercredi, à l’assaut du Vendée Globe. Mais une météo défavorable devrait reporter à demain le second départ du navigateur espagnol, qui a gagné l’étiquette de poissard de cette 8e édition. En attendant, aux Sables-d’Olonne, Costa a pu compter sur un soutien inattendu : celui des sapeurs-pompiers de la ville vendéenne. « Il n’avait personne sous la main pour faire les premières interventions sur le moteur, alors on l’a mis en connexion avec un mécanicien du coin, raconte le commandant Jérôme Réveillère. Ils ont pu démonter les appareils et faire le premier diagnostic pour voir d’où venaient les pannes. Et puis nous, on a aidé à enlever l’eau en fond de cale et à sécher l’intérieur avec du matériel de pompier. C’était très modeste. » Modeste? Le team manager Jordi Griso n’est pas tout à fait d’accord. « Ils nous ont permis de sauver le moteur! » assure-t-il.
« On y croit »
Si l’élan a été si spontané, c’est que les pompiers et Didac Costa se sont liés d’amitié la semaine dernière, avant le départ. Lui-même pompier à Cerdanola del Vallès, dans la banlieue de Barcelone, le Catalan a été invité par ses collègues sablais pour une petite visite de leur caserne. Il y a conquis son monde, aidé par Jordi Griso, qui parle français. « On a créé un vrai lien, assure le commandant. Didac est quelqu’un de très accessible, vraiment plaisant, avec qui on peut échanger. » Alors, quand il a fallu donner un coup de main, tout le monde y a mis du sien. A quelques heures du départ, il n’y a plus qu’à espérer que la guigne qui poursuit l’Espagnol – son bateau avait déjà pris la foudre durant son transport vers la Vendée, ce qui avait grillé toute l’électronique – le laisse tranquille. « On y croit ! On sera là à son départ, pendant sa course et à son arrivée », lance le commandant. Suivre « leur » skipper presque 24 heures/24 sur le site de la course sera le grand jeu de la caserne des Sables pour les 80 jours à venir.