Le MMA observé, pas légalisé
C’est une petite concession, mais la seule. Le secrétaire d’Etat aux sports, Thierry Braillard, a accepté mardi de créer un observatoire destiné à accompagner le développement de la pratique du MMA (Mixed martial arts) en France. Une décision qui valide l’une des principales préconisations du rapport parlementaire sur cette discipline controversée, remis mardi par le sénateur du Doubs Jacques Grosperrin (LR) et le député de l’Hérault Patrick Vignal (PS).
Cet observatoire aura pour mission de former des encadrants à la pratique du MMA, aujourd’hui gérée par des formateurs d’autres arts martiaux, parfois très éloignés du combat mixte, et des arbitres spécialisés. « La pratique doit être encadrée et réglementée, a estimé Thierry Braillard. Cela évitera la course à l’échalote entre plusieurs fédérations », candidates aujourd’hui à la tutelle du MMA, notamment en raison du potentiel marché créé par les 40000 adeptes estimés de ce sport en France. En revanche, le secrétaire d’Etat aux sports s’oppose toujours à la légalisation des compétitions de MMA. « Je ne peux pas accepter les combats dans une cage et les coups portés au sol », a martelé Braillard, dont l’administration a franchi un pas supplémentaire en publiant le 23 octobre un arrêté ministériel interdisant ce genre de combats.
« Eviter la course à l’échalote entre les fédérations. » Thierry Braillard