Les lendemains qui like et poke
Au Web Summit, à Lisbonne, Facebook a présenté ses dernières avancées
Où en sera Facebook en 2026 ? Combien d’utilisateurs aurat-il gagnés ? Combien en aurat-il perdus, lassés de sa mainmise sur nos données et sur nos vies ? « Si d’ailleurs Facebook existe toujours… », glissait notre voisin au Web Summit mardi, à l’arrivée sur scène de Mike Schroepfer, son directeur des technologies (CTO). En ouverture de la plus grande conférence dédiée à l’innovation (50000 personnes) : les défis de Facebook pour les dix ans à venir.
La connectivité obsède Mark Zuckerberg depuis des années. Objectif : rendre Internet accessible aux « 4,1 milliards de personnes qui n’y ont toujours pas accès ». Un tel pari « n’arrive pas sans échecs, insiste Mike Schroepfer. Et voici à quoi
Connecter le monde.
ça ressemble, un échec. » Et de diffuser l’explosion de la fusée Falcon 9 de SpaceX et du satellite Amos-6 (à 200 millions de dollars) qui devait permettre de connecter l’Afrique subsaharienne. « Bon… c’est un peu la poisse », ironise Mike Schroepfer, qui bascule rapidement sur les progrès des autres solutions : le drone Aquila, destiné aux régions périurbaines, et Aries, un projet de connectivité via Wi-Fi pensé pour les villes. Sur le sujet, Google mise de son côté sur les ballons stratosphériques de son projet Loon.
Mike Schroepfer n’évoque ni les bots de Messenger depuis avril, ni les algorithmes des fils d’actualité et des Trending Topics. Il insiste sur les progrès en reconnaissance automatique d’image et cite les « travaux pionniers en la matière » de Yann LeCun, le Français nommé à la tête du labo d’intelligence artificielle ouvert à Paris en 2015. Là encore, pour mieux montrer les progrès, insister sur
Eduquer les AI.
les échecs : l’outil de reconnaissance visuelle entraîné sur des millions d’exemples (2 milliards de photos sont partagées chaque jour) décrit pour l’instant une photo d’un avion en train de s’écraser comme celle d’« un avion garé sur le tarmac ». « L’AI doit apprendre à être réellement intelligente : nous sommes face à ses limites actuelles. »
La réalité virtuelle n’est pas que ludique, insiste Mike Schroepfer, en présentant le projet Walk Again qui aide des paraplégiques à réapprendre à marcher. Zuckerberg veut une « réalité virtuelle sociale » qui permet « de parler aux avatars de ses proches et d’interagir avec eux où qu’ils soient », conclut-il.
Rendre la VR accessible.