Quelques conseils pour être champion de Monopoly
Le Mentonnais champion de Monopoly donne ses conseils
Philippe Pinoli est propriétaire de milliers de maisons et de centaines d’hôtels. Il a passé plusieurs heures en prison et rêve d’en sortir pour habiter rue de la Paix. Ces quelques lignes ne dressent pas le portrait du parfait escroc mais celui... du champion de France de Monopoly. Ce directeur des transports de 45 ans passe ses soirées, ses week-ends et ses pauses déjeuner autour du plateau de jeu. Ce week-end à Toulon, il tentera de remporter un 2e titre, lors des championnats de France qu’il organise. Le Mentonnais livre ses conseils pour faire le plein de billets (factices).
Probabilités et prison
En plus de maîtriser les règles « car elles changent en compétition avec un 3e dé », prévient Philippe, il faut s’intéresser de près aux probabilités. Pour espérer toucher le pactole, mieux vaut miser sur des cases qui rapportent gros. « Statistiquement, les oranges attirent le plus les pions », analyse le champion qui connaît sur le bout des doigts les valeurs des terrains et leur rendement. Et à écouter Philippe, ce n’est pas au Monopoly que l’on se fera des amis. « A l’origine, c’est un jeu pour montrer les méfaits du capitalisme, rappelle l’Azuréen.
Si on n’est pas prêts à ruiner tout le monde, il ne faut pas jouer. » Pour éviter la banqueroute, Philippe a appris les cartes et les règles par coeur... notamment en matière d’établissement carcéral. Si passer du temps derrière les barreaux est déconseillé en début de jeu « car il faut d’abord acheter les terrains », c’est finalement la meilleure des options ensuite. « Pendant trois tours, le joueur est à l’abri des amendes des autres propriétaires mais continue à percevoir ses dividendes », dit-il. Mais alors, comment tomber délibérément sur la case prison ? « Les dés vous y emmèneront », se résigne Philippe, le Monopoly gardant tout de même une part de (mal)chance.