Lisbonne grimpe au Maat de l’art, de l’architecture et de la technologie
A l’heure où certains musées européens ne résistent pas aux maladies et accidents qui les guettent, voici un nouveau-né. A Belém, à 5 km du centreville de Lisbonne, le musée de l’Art, de l’architecture et de la technologie (Maat) a surgi en octobre le long du Tage. Avant de s’engouffrer dans l’étonnant vaisseau que forme sa structure d’allure futuriste conçue par l’architecte britannique Amanda Levete, on se rend sur son vaste toit ondulé. Cet été, il prévoit d’accueillir en soirée des projections, des concerts et des pique-niques. Jusqu’ici, on venait dans ce quartier de Lisbonne pour son monastère des Hiéronymites, son musée d’art contemporain Berardo et ses irrésistibles pastéis, ces flans entourés de pâte feuilletée qui justifient à eux seuls le voyage pour le Portugal. Le Maat espère bien s’ajouter au circuit des touristes.
« Par la richesse de son programme, il attirera à Lisbonne un public international de collectionneurs, critiques d’art, galeristes et artistes, promet Pedro Gadanho, le directeur du musée, ancien conservateur du Moma de New York. La diversité des expositions et des espaces en fera une étape importante du parcours culturel de la capitale. » Le musée a été financé par la fondation privée EDP, le fournisseur d’électricité portugais, déjà propriétaire du musée de l’Electricité. Sur les 7 000 m2, seule la salle principale est pour l’instant occupée. La vidéaste et plasticienne française, Dominique Gonzalez-Foerster y a imaginé son « Pynchon Park », pensé comme un parc où « des extraterrestres seraient capables d’observer les humains dans des conditions optimales ».