20 Minutes (Nice)

N’Zonzi découvre la lumière

Le milieu de terrain français du FC Séville, qui défie l’OL mercredi, a changé de statut

- A Lyon, Jérémy Laugier

«On ne sait même pas que je suis français », glissait Steven N’Zonzi il y a un mois à L’Equipe, non sans malice. Avant le choc de Ligue des champions tant attendu mercredi (20 h 45) à Lyon, ce milieu de terrain de 27 ans s’est surtout fait un nom dans l’Hexagone en tant que taulier du FC Séville d’Unai Emery, vainqueur de la Ligue Europa en mai. Il faut dire qu’il était plus difficile de marquer les esprits en évoluant de 2009 à 2015 dans les obscurs clubs anglais de Blackburn, Blackpool et Stoke City.

Non conservé au PSG

« C’est parfois un parcours un peu chaotique qui amène vers les sommets. Finalement, Steven a bien fait de prendre son bâton de pèlerin », sourit Ludovic Batelli, qui l’a lancé dans le monde profession­nel avec Amiens (Ligue 2) en 2008. A seulement 19 ans, N’Zonzi se faisait alors chambrer par ses partenaire­s « pour son rire si particulie­r ». Mais aucun n’est vraiment surpris de son incroyable ascension. « On a vite vu qu’il était au-dessus du lot en L2, se souvient l’ancien attaquant Nicolas Raynier. Des jeunes avec un tel potentiel technique, tu n’en vois pas tous les jours. » Car n’allez surtout pas imaginer que Steven N’Zonzi (1,96 m) est un colosse misant avant tout sur son impact physique. « En fait, il n’était pas doté d’un si bon jeu de tête que ça. Par contre, il avait bien plus de technique que ce qu’on pouvait imaginer d’un tel gabarit », explique Thierry Laurey, son deuxième coach à Amiens (2008-2009). « Il a explosé cette saison-là, confie Omar Kossoko, son meilleur pote dans la Somme. Dans les catégories jeunes, il se contentait de conserver la balle. Et d’un coup, il a pris des initiative­s vers l’avant. » La Ligue 1 manque alors le coche et le laisse filer à Blackburn, « où il a appris à canaliser ses efforts et à gommer une certaine nonchalanc­e », selon Laurey. Quelques années plus tôt, le PSG puis Caen avaient préféré ne pas le conserver au centre de formation. « Il était déçu, mais il a compris qu’il n’y avait pas que le PSG dans la vie », note Omar Kossoko.

 ??  ?? Steven N’Zonzi, ici au duel avec Nabil Fekir lors du match aller face à l’OL.
Steven N’Zonzi, ici au duel avec Nabil Fekir lors du match aller face à l’OL.

Newspapers in French

Newspapers from France