Une année sans trains
Des bus vont remplacer le TER Cannes-Grasse dès dimanche
Ils redoutent « une grosse galère ». Dès dimanche, les habitués du TER Cannes-Grasse (2 000 à 3 000 passagers par jour) vont devoir faire sans, pendant un an. La ligne, fermée pour cause de travaux (qui permettront de doubler la cadence), sera remplacée par des bus. « Je vais devoir me lever à 3 h pour espérer arriver à l’heure au travail, à Nice, peste Karine, une habitante de la cité des parfums. Ils auraient pu se débrouiller autrement. » « Sans cette fermeture continue, le chantier aurait duré deux ans et demi à trois ans, avec des coupures de plusieurs mois, selon SNCF Réseau. Et il se poursuivrait aussi de nuit, occasionnant des nuisances. » Pendant toute la durée des travaux, des cars remplaceront les rames.
Pas de cars de la SNCF
Pour ces navettes, la région Paca a annoncé mercredi avoir conventionné avec le département (40000 €) et la Communauté urbaine des Pays de Lérins (160 000 €), et non avec l’entreprise ferroviaire, comme d’habitude en cas d’interruption du trafic. « Cette première est la preuve qu’on peut se passer des moyens de la SNCF en nous assurant directement de la qualité du service », a taclé Christian Estrosi. Le président de la région, en délicatesse avec la société de chemins de fer, a annoncé avoir rompu les négociations avec la SNCF pour l’exploitation du TER en Paca, ouvrant la voie à la concurrence. Des cars directs entre Grasse et Cannes, plus rapides que les lignes existantes, seront mis en place le matin et le soir. Le reste de la journée, les abonnés devront compter sur la ligne départementale 600 au départ de Grasse. Ou emprunter les lignes Palm Bus 1 et 30, depuis Mouans-Sartoux. « Il y aura une phase de test, puis des adaptations », rassure Philippe Tabarot, viceprésident en charge des transports.