Un groupe radical kurde revendique les attentats
Le double attentat a été revendiqué par un groupe radical kurde
Après un match de football opposant les Aigles noirs de Besiktas au Bursaspor, samedi soir à Istanbul, les supporters sont allés boire des bières dans le parc de Maçka. A 22h29, une voiture piégée a explosé contre un véhicule de la police à proximité du stade, et quelques secondes plus tard, un kamikaze s’est fait exploser au milieu de policiers dans le parc de Maçka. Au moins 38 personnes, dont 30 policiers, ont été tuées par ces deux explosions et 155 personnes blessées.
Une malédiction
Dimanche, Les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), un groupe radical proche du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), ont revendiqué la double attaque. Le président Recep Tayyip Erdogan a déclaré vouloir « lutter jusqu’au bout contre cette malédiction qu’est le terrorisme ». Les auteurs de la double attaque « paieront un lourd tribut », a-t-il ajouté. Ce double attentat arrive après une longue série d’attaques terroristes qui ont ensanglanté la Turquie depuis l’été 2015, alors que reprenait le conflit kurde. Le sud-est du pays, à majorité kurde, est désormais le théâtre de combats quotidiens entre les forces de sécurité et le PKK, qui a déjà mené, avec les Faucons de la liberté du Kurdistan, plusieurs attentats contre des cibles policières dans le sud-est de la Turquie, mais aussi à Ankara. Sur leur site, les Faucons de la liberté annoncent, entre autres, que « partout en Turquie, des bombes vont exploser, des assassinats et des sabotages vont avoir lieu ». La Turquie, qui combat Daesh en Syrie, est régulièrement menacée par les djihadistes. Depuis le début de l’année, plus de 100 personnes ont été tuées à Istanbul dans des attentats liés à la rébellion kurde ou attribués à Daesh.