« Ça va très vite devant »
Le Dijonnais, qui affronte Nice ce week-end, raconte sa L1
Fouad Chafik n’aurait jamais dû connaître la L1. Une longue carrière en amateur, un premier contrat pro à 25 ans, quatre ans à bourlinguer en L2, et soudain, un petit miracle. Le promu Dijon qui le recrute à l’intersaison. Taulier dans le onze du coach Olivier Dall’Oglio, l’arrière-droit (très) offensif raconte sa découverte de l’élite avant le choc face à Nice, dimanche à l’Allianz Riviera.
Entrons directement dans le vif du sujet. C’est si bon que ça la L1 par rapport à la L2 ?
J’ai plutôt été surpris en bien, franchement. Enfin, surtout au niveau de l’intensité. La différence majeure, c’est peut-être la vitesse de jeu. Quand on perd le ballon dans notre moitié de terrain, ça va très vite, beaucoup plus vite.
C’est qui, le meilleur joueur que vous avez croisé ?
Sans hésiter, Alexandre Lacazette. Il était sorti à la mi-temps et on s’était regardé avec les autres défenseurs en se disant « ouf ». Dans les déplacements, les contrôles, il était au-dessus. De très loin.
Le plus décevant ?
Angel Di Maria. Je m’imaginais un joueur énorme, ne serait-ce que techniquement. Rien à voir avec ce que je le voyais faire avec le Real ou même l’an passé. Je m’étais dit de ne pas me jeter, et d’y aller un peu plus fort dans l’impact physique. Franchement, on ne l’a pas trop vu, je l’ai bien pris.
Le plus beau maillot que vous avez gratté ?
Moi, ce n’est pas trop mon truc, les maillots de stars. Mais je fais l’effort pour mon petit frère, qui me tanne. J’avais réussi à avoir celui de Pastore. Très sympa, Pastore. Je lui avais demandé pendant le match, et il s’en est rappelé avant de rentrer aux vestiaires. C’est lui qui est venu vers moi pour me le donner. J’étais touché.
Parmi vos coéquipiers, qui a la plus belle voiture du parking ?
C’est Medhi Abeid. Il a une Porsche Carrera. Moi j’ai une Audi A4, qui passe partout, tranquille. La plus pourrie ? C’est un jeune qui a une des premières Clio. Mais il vient de signer son premier contrat pro, je ne dénonce pas (rires).
C’est quoi l’objectif pour après, quand on joue à Dijon ?
On veut tous signer dans un club de haut de tableau, ou aller en Premier League ou en Espagne. Mais on ne va pas tous y arriver. A Dijon, il y a trois gars qui se détachent. (Baptiste) Reynet, aux cages, a fait des matchs énormes. Medhi Abeid, au milieu, est très fort, et Loïs Diony devant.
« Pastore est venu vers moi pour me donner son maillot. J’étais touché. »