Les policiers et les élèves, en classe
Elaboré par la ville de Nice après le 14 juillet, ce dispositif sera effectif dès septembre
ANice, les directeurs d’école ne seront plus les seuls à disposer de leur propre bureau. A partir de la rentrée 2017, les policiers municipaux entreront également dans les établissements scolaires. Une mesure décidée après l’attentat du 14 juillet et actée lundi par les élus du conseil municipal de Nice. « En septembre, nous avons mis en place une sécurisation des écoles et des crèches. Contrairement à toutes les autres villes, nous la rendrons pérenne », vante Lauriano Azinheirinha, adjoint à l’éducation.
Les parents formés
A la place des vigiles présents actuellement au portail des établissements, ce sont des policiers municipaux qui veilleront à la sécurité des 164 écoles entre 7h30 et 18 h à partir de septembre 2017. Ils disposeront également d’une salle pour recueillir les constatations des parents d’élèves et des personnels. Cette sécurisation coûtera 4 millions d’euros par an à la ville de Nice. Un budget estimé insuffisant par les élus du Front national : « C’est l’équivalent de l’enveloppe destinée à l’embellissement de la ville, estime MarieChristine Arnautu, conseillère municipale FN. Il y a un déséquilibre par rapport à la menace islamique. » Une sécurité trop légère pour certains, mais excessive pour d’autres : « Ces dispositifs induisent du stress pour les enfants et les parents », dit l’élue EELV Juliette Chesnel en pointant les sas d’entrée et de sortie des établissements scolaires. « La sécurité implique forcément des contraintes », admet Christian Estrosi. A la rentrée prochaine, les parents délégués recevront une formation pour apprendre les comportements à adopter en cas de crise.