20 Minutes (Nice)

Ça se réglera à la maison !

Pays hôte, la France donne le coup d’envoi du championna­t du monde de handball contre le Brésil, ce soir. Avec un objectif : conserver son titre.

- Propos recueillis par Nicolas Camus

On y est. Quatre mois et demi après la médaille d’argent aux JO, l’équipe de France de handball accueille enfin son championna­t du monde. A l’heure d’affronter le Brésil en match d’ouverture, ce mercredi soir (20 h 45) ) Paris, l’attente du public est énorme envers cette équipe qui gagne (presque) tout le temps. Didier Dinart, l’entraîneur, en a bien conscience.

Est-ce que les Bleus ont le droit de ne pas gagner ce Mondial ? C’est compliqué de dire qu’on peut ne pas gagner. On a gagné au Qatar, en Suède, au Danemark, à Londres, en Croatie. En organisant ce Mondial, il y a forcément une grande attente de résultat. Après, il peut y avoir différente­s façons de perdre. Si on est amené à céder un match décisif, il faudra que ce soit de la « meilleure » façon, si je puis dire, pas parce qu’on a trop envie, trop peur ou je ne sais pas quoi. La peur, elle peut venir du fait de jouer à domicile, avec tout ce que cela implique ? La pression va être là, à chaque instant. Mais on vit aussi pour ça. On est des privilégié­s de pouvoir jouer ce Mondial devant notre public, avec cette si grande attente. Il faudra savoir transforme­r ce stress en énergie positive. L’équipe de France a évidemment les moyens de gagner, mais il ne faut pas croire que ça va venir en claquant des doigts. Cette compétitio­n ne serait-elle pas une sorte d’apothéose annoncée pour certains cadres qui sont sur la fin, comme Omeyer ou Narcisse ? Je ne crois pas que les joueurs fassent attention à cet aspect. Le fait de jouer en France constitue en soi quelque chose d’assez énorme pour ne pas se préoccuper de considérat­ions personnell­es. C’est l’objectif de groupe qui va faire que les joueurs pourront s’y retrouver par la suite. Attention à ne pas mettre trop d’émotions… Depuis votre reprise en main de l’équipe en 2015, avez-vous perçu des petites choses à régler ? Je ne vais pas tout révolution­ner. Il y a peut-être quelques améliorati­ons à avoir au niveau du pragmatism­e. Il faut être toujours plus pointu. Les joueurs savent ce qu’ils ont à faire, on répète les choses depuis trois ans maintenant. Le plus gros boulot, c’est gérer la partie remise en question et motivation.

« Mon boulot sera de gérer la partie remise en question et la motivation. »

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Nikola Karabatic, le 1er février 2015.
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Didier Dinart, le successeur de Claude Onesta sur le banc, va évoluer pour la première fois sans filet.

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