Vainqueurs de la Norvège (33-26), les Experts s’offrent un “six” joli sacre
Les Bleus ont remporté leur sixième titre mondial, dimanche, contre la Norvège (33-26)
Ne surtout pas se dire que c’est une évidence. Oui, c’était son Mondial, devant son public. Oui, elle en était l’ultra-favorite et a montré pendant tout le tournoi qu’elle disposait d’une force collective bien supérieure à toutes les autres nations. Mais l’équipe de France a décroché dimanche son sixième titre de championne du monde, après une victoire contre la Norvège qui n’a pas été aussi facile que le score peut le laisser croire (33-26), et il faut juste se dire qu’elle est immense. Le sport français doit en profiter, sans modération.
La Norvège a implosé
Ce titre n’a pas été le plus dur à aller chercher, quand on regarde l’ensemble de la compétition. Mais symboliquement, il est sûrement le plus fort. Après tout ce qu’ils ont réalisé ces dix dernières années, ces joueurs méritaient de gagner chez eux. Ils méritaient une énorme fête avec leur public. « Ce Mondial avait une saveur particulière pour beaucoup de joueurs, relève Guillaume Gille. Avec en plus les petites déceptions sur les dernières compétitions, la mobilisation a été totale, l’engagement très fort, et c’est ce qui a permis de faire un tournoi aussi cohérent et dense. » On pense notamment à Nikola Karabatic, superstar mondiale enfin consacrée devant les siens. Le dernier but lui est revenu, dimanche, et s’ils avaient pu choisir, ses coéquipiers n’auraient pas décidé autre chose. « Je suis sur mon nuage, se réjouissait le joueur du PSG. Ce sont des moments qui resteront gravés. Personne ne pourra nous les enlever. » Personne, non, même si la Norvège s’est permis d’instaurer le doute pendant les trente premières minutes. Menés de trois buts, les Bleus ont viré en tête à la pause presque par miracle (18-17). C’en était fini du suspense. Ils ont écrasé la seconde période de leur imposant physique, portés toujours plus haut par un public de Bercy en fusion. La fête pouvait commencer. « Ça aussi, on sait faire », lançait Vincent Gérard, tout sourire. Pas sûr qu’elle se soit terminée avant le petit matin.