Les Carnavaliers se font aux mesures de sécurité
L’édition 2017 du Carnaval de Nice a été maintenue mais placée sous haute surveillance
Miguel a consciencieusement choisi son costume. Pour profiter du Carnaval, ce Niçois a enfilé l’attirail du parfait policier sorti d’un clip des Village People. En passant sous le portique de sécurité, il prend sa casquette à la main. « Les agents, ça les a bien fait rire », affirmet-il,la veste déjà couverte de confettis. Mais avant d’entrer dans cette zone sécurisée qui englobe la place Masséna et la Coulée verte, Miguel s’est retrouvé face à de véritables agents de sécurité. « Ça rassure et ça permet de faire la fête tranquillement », dit-il, une fois arrivé près du Roi de l’énergie.
« Comme à l’aéroport »
Six mois après l’attentat de Nice, le Carnaval est organisé avec un dispositif de sécurité renforcé. La zone du corso est occultée par des palissades noires. Pour y entrer, les visiteurs doivent passer sous l’un des 36 portiques gérés par 200 agents de sécurité privée. « Exactement comme à l’aéroport ! », lance Baptiste. A 18 ans, le Varois est venu de Draguignan pour profiter de la parade carnavalesque. « Tout est fermé. Le dispositif est impressionnant mais rassurant », explique-t-il. Car autour des chars et des grosses têtes, 65 agents de police municipale sont postés, en plus des patrouilles de CRS, militaires et policiers nationaux. « Il y en a beaucoup trop. Ils sont présents à tous les coins de rue. Qu’est-ce que je dis à mes filles ? », peste gentiment Raphaël, bien conscient « qu’ils sont utiles à la sécurité ». Eux ne se sont pas déguisés pour voir passer le roi et la reine. Mais Marie-Françoise et Jacques ont tout de même dû montrer patte blanche avant de faire la fête. Arrivés de Bretagne, ils ne sont « pas spécialement inquiets » : « Il ne faut pas céder à la peur », assurent-ils.