Drogue et prostitution sont aussi au programme
Les candidats n’ont pas laissé de côté les thématiques sociétales
Prostitution, légalisation du cannabis, salles de shoot… Quelles sont les propositions des candidats à la présidentielle sur ces thèmes ? En partenariat avec 20 Minutes, les représentants des partis politiques ont passé leur grand oral au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), mercredi. Voici notre palmarès.
La plus carrée. Catherine Lemorton, présidente de la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, qui représente Benoît Hamon, n’a pas mâché ses mots. « La GPA [gestation pour autrui], on est contre. Il y a des exemples où ça se passe bien. Mais, si on généralise cette pratique, il y a des jeunes filles qui vont en avoir besoin pour se payer leurs études. » Et pour la procréation médicalement assistée (PMA) ? « L’accorder aux couples homosexuels pose une question majeure : y aura-t-il assez de donneurs pour satisfaire tous les couples, homos et hétéros ? Ce n’est pas sûr. » Dans le doute, aucune promesse n’est faite.
La plus lunaire. « Chaque enfant doit pouvoir apprendre à lire correctement, voilà pourquoi François Fillon remboursera les lunettes de vue pour tous les enfants de France. » Caroline Cayeux, sénatrice-maire de Beauvais (Hauts-deFrance), a oublié qu’elle devait parler de drogues et de sexualité. Elle a fini par aborder la question de la prostitution : « Si on veut protéger la santé des femmes, il faut en tirer les conclusions sur le plan juridique. Il y a la loi de la pénalisation des clients de prostituées. Alors on applique la loi. » Ouf.
La plus complète. L’équipe de JeanLuc Mélenchon a mis au point tout un système concernant le cannabis. « Nous visons un encadrement de la consommation, de la production et de la vente dans des conditions qui permettraient de lutter contre l’addiction », explique Riva Gherchanoc, maire adjointe de Montreuil (Seine-Saint-Denis). Un dispositif encadré par l’Etat, qui distribuerait des licences au cas par cas. Et les recettes des taxes seraient attribuées à la prévention et à l’aide à la désintoxication. La boucle est bouclée.