Un Niçois en garde à vue après des tirs de paintball
Le Niçois qui a tiré au paintball sur des bus risque cinq ans
Ce ne serait qu’« une erreur d’enfant » qui a fait souffler un vent de panique mercredi sur la promenade des Anglais ? Huit mois après l’attentat du 14 juillet, Amin J., 24 ans, a décrit un « acte non réfléchi » pour expliquer son attaque, avec un complice qui n’a pas encore été interpellé, de plusieurs bus Lignes d’Azur au fusil paintball. Le jeune homme, poursuivi pour « violences volontaires » et jugé jeudi en comparution immédiate, a demandé le renvoi de son procès.
« J’ai cru mourir »
« Je ne pensais pas que ça allait engendrer tout ça. Je regrette du plus profond de mon coeur », a-t-il dit. Une « erreur » qui pourrait lui coûter très cher. Déjà condamné en février 2016 à une peine de prison avec sursis, Amin J., qui portait un bracelet électronique, risque jusqu’à cinq ans de prison et 75 000 € d’amende. Avec les circonstances aggravantes que les faits ont été commis avec une arme et sur des personnes chargées d’une mission de service public. Et qu’ils ont créé un certain émoi sur l’artère endeuillée par l’attentat du 14 juillet. « Un scooter s’est mis devant moi, et le passager a sorti une arme. J’ai cru que c’était une kalash. Je me suis couché sur le volant, j’ai cru que j’allais mourir », a expliqué un employé de la régie Lignes d’Azur, qui s’est porté partie civile. Vu le contexte, « c’est un vrai choc psychologique », a pointé la procureure qui a obtenu l’emprisonnement d’Amin J. dans l’attente de la nouvelle audience. Cette dernière est programmée le 3 avril.