Bâtir sa carrière après un CAP
Un tiers des élèves souhaiteraient poursuivre leurs études après leur diplôme
Trois lettres et deux années d’études. C’est le format classique du CAP (certificat d’aptitude professionnelle), un diplôme accessible dès la sortie du collège. A la clé, une qualification d’ouvrier ou d’employé qualifié dans des métiers aussi variés que l’artisanat, l’agriculture ou l’industrie. Bien que cette formation vise en priorité l’insertion dans la vie active, un tiers des élèves en CAP souhaiteraient poursuivre leurs études au-delà, selon l’Onisep. Trois pistes s’offrent à eux. « Ils ont d’abord la possibilité de passer un bac professionnel en deux ans. C’est leur porte d’entrée vers les études supérieures », commente Sandra Ammara, consultante senior média chez Noir sur Blanc et spécialiste de l’éducation. Après son bac pro, l’élève pourra soit commencer un métier, soit, si ses bulletins le permettent, candidater à un BTS (brevet technique supérieur), de niveau bac+2. D’autres formations restent également envisageables comme un certificat de spécialisation, un diplôme de technicien, ou un diplôme d’état.
Un vrai booster pour CV
Si l’élève ne souhaite pas s’engager dans un long processus de formation, il peut ajouter une ligne à son cursus en optant pour un brevet professionnel (deux ans) ou une formation complémentaire (un an). Un choix qui peut s’avérer payant selon Sandra Ammara: « C’est un vrai booster pour CV, qui permet de faire la différence. » Le brevet professionnel, réalisable uniquement par apprentissage chez un employeur, permet également d’avoir une vraie expérience professionnelle. Un plus apprécié par les recruteurs. Plus courte mais toute aussi efficace, la formation complémentaire d’initiative locale (FCIL) s’adresse notam- ment aux titulaires d’un CAP. Mise en place par certaines régions, elle ne donne pas lieu à la délivrance d’un diplôme mais une attestation de formation est remise. Sa valeur n’est reconnue, en règle générale, que dans la région d’émission. « La FCIL a pour but d’aider l’élève à s’orienter vers des secteurs où des besoins forts se font sentir localement », explique Sandra Ammara. Une spécialisation maritime, par exemple, dans une zone proche d’un grand port sera un vrai atout pour s’insérer rapidement dans le marché du travail. Une simple recherche sur Internet vous permettra de trouver rapidement les formations disponibles dans votre région.