L’appli qui sonde les ondes
Un chercheur de Sophia Antipolis lance Electrosmart
Elles sont invisibles, inaudibles, insaisissables. Pourtant, les ondes électromagnétiques sont partout. Si on ne connaît pas encore leur impact sur la santé, le chercheur de l’Inria à Sophia-Antipolis Arnaud Legout a lancé l’application Electrosmart, qui mesure notre taux d’exposition à ces ondes. L’Azuréen a eu l’idée d’analyser cette pollution d’un nouveau genre dans son propre quotidien. « J’étais chercheur en informatique et en réseaux sociaux, se souvient-il. Je me posais régulièrement la question de mon environnement électromagnétique et de son influence sur la santé. »
Wi-Fi, Bluetooth, 4G…
Rien que dans son entourage proche, Thomas Legout détecte plusieurs sources : « On parle toujours du téléphone mais, autour de nous, on retrouve également les bornes Wi-Fi, les casques Bluetooth ou les antennes cellulaires. » Partant du principe que les téléphones reçoivent les ondes des réseaux 2G, 3G, 4G et du Bluetooth, ils peuvent également les mesurer. « L’objectif est d’évaluer la puissance des différentes ondes et de les classer selon leur intensité, de la source la plus importante à la moins importante », précise Arnaud Legout. Gratuite et uniquement disponible sur Android, l’application a nécessité deux ans de recherche à Arnaud Legout et les trois chercheurs de son équipe. La corrélation entre les ondes et la santé n’est toujours pas établie. Mais Electrosmart permet d’être conscient de son environnement et des sources émettrices. « En sachant quel appareil diffuse le plus, il est aisé de gérer son exposition », assure-t-il. Ainsi, éteindre sa box Internet la nuit ou ne pas la brancher sur sa table de chevet permet de réduire de plusieurs millions de fois la diffusion. Et ce chiffre, c’est l’appli qui l’a calculé.