20 Minutes (Nice)

Efira, sérieuseme­nt efficace

Dans « Pris de court », le charisme de l’actrice se confirme

- Caroline Vié

Elle émeut dans Pris de court d’Emmanuelle Cuau, un drame aux allures de thriller. En mère poule veuve, résolue à protéger ses enfants, Virginie Efira y démontre sa puissance. « Cela faisait un moment que j’avais envie d’un cinéma plus aventureux, et Pris de court a comblé cette envie », confie la comédienne. Un petit mensonge enclenche un engrenage infernal quand son fils adolescent, déçu par son manque de franchise, se met à fricoter avec un trafiquant de drogue (Gilbert Melki). « Ce film est intense, mais généreux. Il ressemble à Emmanuelle Cuau, qui est parvenue à un résultat épatant malgré son manque de moyens financiers », raconte Virginie Efira.

Le désir de se diversifie­r

La réalisatri­ce de Circuit Carole (1995) et de Très bien, merci (2007) transforme son héroïne, honnête bijoutière, en manipulatr­ice diabolique. « Dans cette histoire, c’est la notion de courage qui m’a fascinée, précise Virginie Efira. Pour moi, le courage est une chose qu’on ne peut pas prévoir et qui se manifeste – ou pas – quand surgit une épreuve. » Si elle n’a pas reçu de césar pour son interpréta­tion dans Victoria, Virginie Efira n’est pas déçue. « La présence d’Isabelle Huppert, magistrale dans Elle de Paul Verhoeven, où je jouais également, m’enlevait tout suspense quant au palmarès. Alors, j’ai décidé de faire la fête avec l’équipe, et ça a été une soirée géniale ! » Elle reconnaît cependant que ces deux films ont changé la façon dont les cinéastes la perçoivent : « Je reçois des scénarios plus sérieux, et cela correspond aussi à mon désir de me diversifie­r. » Elle jouera bientôt une mère au comporteme­nt pour le moins toxique dans Un amour impossible de Catherine Corsini, d’après l’ouvrage de Christine Angot, avant d’être dirigée par Joachim Lafosse pour Continuer d’après le roman de Laurent Mauvignier. La comédienne n’en dira pas plus : « Ce sont des ouvrages que j’adore et des rôles passionnan­ts, mais je n’aime pas parler du processus de mon travail. Je trouve cela un peu ridicule. » Virignie Efira adorerait aussi jouer dans une comédie musicale, mais « il ne faudrait pas me prendre, car je n’y serais pas bonne », sourit-elle. Son talent donne à penser que si.

 ??  ?? Elle voulait des frissons? En voilà!
Elle voulait des frissons? En voilà!

Newspapers in French

Newspapers from France