Dans l’ombre des candidats
Ces hommes et ces femmes ont porté Macron et Le Pen jusqu’au second tour
Pour se hisser au second tour de la présidentielle, Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont pu s’appuyer sur des hommes et des femmes de confiance. Portraits.
L’un a lancé son mouvement En marche! il n’y a qu’un an; l’autre a succédé à son père en 2011 à la tête du Front national. Les deux ne se sont pas retrouvés par hasard au second tour de l’élection présidentielle, le 7 mai. 20 Minutes vous présente les gardes rapprochées d’Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Une liste non exhaustive.
LA GALAXIE EMMANUEL MACRON
Richard Ferrand. Il a été le premier parlementaire à rejoindre le candidat. Le député socialiste du Finistère s’est battu comme un diable pour trouver une majorité à la loi Macron, dont il était le rapporteur. L’ancien aubryste est d’En marche ! dès sa création, en avril 2016. Richard Ferrand, 54 ans, est devenu le secrétaire général du mouvement et couteau suisse d’Emmanuel Macron. C’est lui qui organise le mouvement, fait le tour des plateaux, répond aux journalistes, enchaîne les réunions publiques et se fait chauffeur de salle lors des gros meetings.
Jean-Pisani Ferry. Il a chapeauté les questions économiques et sociales du programme. Après avoir conseillé le candidat, l’économiste, nommé en mai 2013 à la tête de France Stratégie [organisme conseillant Matignon], rejoint le mouvement en janvier. Jean Pisani-Ferry, 64 ans, a été conseiller à Bercy auprès des ministres Dominique Strauss-Kahn et Christian Sautter, mais aussi expert pour la Commission européenne.
Jacques Attali. « Macron, c’est moi qui l’ai fait. » Dans le livre d’Anne Fulda, Emmanuel Macron, un jeune homme si parfait, Jacques Attali, 74 ans, évoque son poulain avec la modestie qui le caractérise. Mais il faut l’avouer : l’ex- conseiller de François Mitterrand n’est pas pour rien dans l’ascension du candidat. En 2008, il le choisit pour être le rapporteur adjoint de la commission installée par le président Nicolas Sarkozy pour relancer la croissance économique du pays. C’est lui aussi qui le présentera à François Hollande.
Laurence Haïm. A 51 ans, Laurence Haïm est, avec Benjamin Griveaux, porteparole officiel du candidat. Elle a été correspondante d’iTélé aux Etats-Unis pendant plusieurs années. Après avoir suivi plusieurs campagnes américaines, elle rejoint en janvier le mouvement lancé par celui qu’elle appelle le « french Obama ».
LA GALAXIE MARINE LE PEN
Florian Philippot. Omniprésent dans les médias, le député européen Florian Philippot, 35 ans, est vice-président du parti, chargé de la stratégie et de la communication. Cet ancien d’HEC et de l’ENA et ex-partisan de Jean-Pierre Chevènement a adhéré au Front national en 2011. Artisan de la nouvelle ligne du FN depuis l’accession de Marine Le Pen à la présidence du parti, plus axée sur les questions économiques, il a dirigé la campagne présidentielle en 2012.
Wallerand de Saint-Just. Avocat, membre du FN depuis la fin des années 1980, Wallerand de Saint-Just, 67 ans, a notamment défendu JeanMarie Le Pen avant de se mettre au service de sa fille. Il est trésorier, membre du bureau exécutif du FN, secrétaire départemental du parti à Paris. Conseiller régional d’Ile-deFrance, il s’occupe, entre autres, des affaires financières du parti. En tant que trésorier du FN, il est renvoyé en correctionnelle pour des soupçons de financement frauduleux lors des campagnes législatives et présidentielle du parti en 2012.
Jean Messiha. Ancien de SciencesPo Paris et de l’ENA, Jean Messiha, 47 ans, est sorti de l’anonymat en mai 2016 en devenant le porte-parole des Horaces, un collectif de hauts fonctionnaires autour de Marine Le Pen. Il conseillait cependant depuis 2014 la présidente du FN.
Marion Maréchal-Le Pen. Nièce de Marine Le Pen et petite-fille de Jean-Marie Le Pen, Marion MaréchalLe Pen, 27 ans, est députée de Vaucluse et conseillère régionale de Paca. Membre du conseil stratégique pour cette campagne présidentielle, elle est toutefois relativement en retrait de cette dernière, s’opposant avec la ligne de Florian Philippot. « Elle est jeune, assez raide c’est vrai. Un peu comme la jeunesse française qui se raidit », a dit d’elle Marine Le Pen à Femme Actuelle en mars, excluant de la nommer ministre en cas de victoire.