Aux origines du monstre
Qui l’eût cru ? Ridley Scott n’était pas le premier choix pour réaliser Alien, le huitième passager en 1979. « Je suis arrivé bon dernier sur la liste, notamment après Robert Altman, se souvient-il. Je pense que tout le monde a refusé le film parce qu’il s’agissait d’une série B. Et moi-même, je n’ai accepté que pour l’argent ! »
Le réalisateur vient de signer Alien: Covenant, la préquelle de ce qui est devenu un classique de la science-fiction. « Alien est l’un des meilleurs monstres cinématographiques jamais créés, déclare-t-il. Quand je suis arrivé sur le projet, tout était déjà là, sauf le look de la créature. »
« L’alien est à la fois atroce, beau, fascinant, organique, obscène comme certains serpents qui hypnotisent avant de vous tuer, décrit Ridley Scott. La difficulté était de se renouveler, d’autant plus que le premier film a été beaucoup copié. » Dans Alien: Covenant, le réalisateur révèle les origines de l’extraterrestre bien longtemps avant qu’il tente de croquer Sigourney Weaver. « J’avais peur que l’Alien soit aussi racorni qu’une grosse dinde oubliée au four, mais les réactions après Prometheus (2012) m’ont convaincu du contraire, soutient-il. Les gens avaient envie d’en savoir plus sur cette créature, que je ne peux me résoudre à qualifier de monstrueuse. »
« J’avais peur que l’Alien soit aussi racorni qu’une grosse dinde oubliée au four. »
Ridley Scott, réalisateur