20 Minutes (Nice)

« L’enquête sur la Russie continue »

- Propos recueillis par Anissa Boumedienn­e

Viré sans ménagement. Donald Trump a limogé, mardi, le patron du FBI,

James Comey. Jean-Eric Branaa, spécialist­e des Etats-Unis et maître de conférence­s à l’université Assas-ParisII, revient sur cette éviction surprise.

Pourquoi Donald Trump a-t-il voulu la tête de James Comey ?

Donald Trump n’aime pas James Comey, d’abord parce qu’il lui tient tête et qu’il a déclaré, devant le Congrès fin mars, que les supposées écoutes diligentée­s par Barack Obama relevaient du plus grand n’importe quoi. De quoi faire bondir Trump, qui avait lui-même lancé ces rumeurs sur Twitter. Donald Trump lui en veut aussi parce qu’il a arrêté l’enquête sur les e-mails de Hillary Clinton, qu’il voulait voir finir devant la justice. Enfin, et surtout, l’enquête menée par le FBI sur les liens éventuels entre l’équipe de campagne de Donald Trump et la Russie se rapproche du président. Plusieurs membres de sa garde rapprochée ont été touchés.

Ce limogeage signe-t-il l’arrêt de cette enquête ?

Non, elle continue. Mais les démocrates réclament la nomination d’un juge indépendan­t, qui ne soit pas à la botte de Donald Trump [ce que n’a pas jugé nécesssair­e la Maison-Blanche, mercredi]. Certains agents du FBI risquent toutefois d’y réfléchir à deux fois avant d’aller plus loin dans l’enquête… Quoi qu’il en soit, les démocrates s’assureront que le remplaçant de Comey, qui doit être approuvé à l’unanimité par le Congrès, ne soit pas un proche de Trump.

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L’enquête sur l’ingérence russe a coûté son poste au patron du FBI.

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