Un clip contre le harcèlement à l’école
Le Cap-d’Aillois Penn Skort raconte son histoire dans un clip
Depuis quelques années, il a trouvé refuge dans la musique. Son « exutoire ». Victime, comme son frère, de harcèlement scolaire, le Cap-d’Aillois Loïc Paoloni, alias Penn Skort, veut aujourd’hui faire de son rap un moyen de lutter contre ce « fléau ». Il vient tout juste de mettre en ligne le clip* de son single « Leave me alone » (Laissez-moi tranquille), écrit pour « faire réagir ». « J’aimerais que le message passe. Que tout le monde, les parents d’abord, les jeunes eux-mêmes et aussi les personnels enseignants aient conscience que le problème est gravissime. Que certains enfants préfèrent se donner la mort plutôt que d’endurer ces moqueries », se désole l’Azuréen de 25 ans.
Les insultes et les brimades
Dans sa vidéo, tournée en juin, juillet et novembre 2016 dans plusieurs établissements scolaires et avec le soutien de compagnies de théâtre, Penn Skort (« rêveur » en breton) se raconte, en français et en anglais. Il partage ses « années de galère », « pris pour un taré » à cause, justement, de sa musique. « J’avais 15 ans quand j’ai commencé à enregistrer mes premiers sons et certains sont tombés dessus, explique-t-il. Ils se sont moqués de moi. Il y a eu les insultes, les brimades. Et la violence continuait sur les réseaux sociaux. Un jour, quelqu’un a même écrit : “Va te suicider, ça fera du bien à tout le monde”. » Ses textes et sa musique, à l’origine du mal, lui ont finalement « permis de se relever ». « Vous m’avez fait du mal, je vous pardonne », termine Penn Skort dans son morceau. Un titre avec lequel il aimerait aider d’autres victimes : « Il faut en parler quand ça vous arrive et intervenir quand on est témoin. »