La France pète le feu
Spectaculaires, innovants et intergénérationnels... Les parcs d’attractions français voient leur fréquentation augmenter et commencent à exporter leur modèle.
Une année 2017 riche en anniversaires symboliques pour plusieurs grands parcs d’attractions français. Disneyland Paris fête ses vingt-cinq ans, le Futuroscope ses trente ans et le Puy du Fou ses quarante ans. Un âge soulignant leur pérennité et leur succès, qui ne se dément pas d’année en année.
Ainsi, le Puy du Fou ne cesse de progresser, le nombre de ses visiteurs ayant bondi de 30 % en trois ans. En 2016, 2,2 millions de personnes s’y sont précipité (+8 %), et ce alors que le parc n’est ouvert que d’avril à juin. Même santé florissante pour le Futuroscope, qui a accueilli 1,9 million de visiteurs en 2016. Il est talonné par le parc Astérix (1,8 million de visiteurs en 2016). « Et ces parcs nationaux font des émules, comme le montre, par exemple, la réussite de parcs d’attractions plus locaux comme La Mer de sable à Ermenonville (Oise) ou France Miniature à Elancourt (Yvelines) », souligne Guy Raffour, fondateur du cabinet d’études du même nom, spécialisé dans le tourisme.
Un succès que ces temples du loisir doivent avant tout à leur esprit d’innovation. « Les parcs investissent en moyenne 20 % de leur chiffre d’affaires dans de nouvelles attractions. Ils ont aussi fait la part belle aux technologies innovantes, comme la réalité virtuelle, la 4D, les hologrammes…», souligne Guy Raffour. Cette année, Disneyland a ainsi lancé la version 3D digitale de l’attraction « Star Tours : l’Aventure continue » qui entraîne le spectateur au coeur de la saga Star Wars. « Nous inventons de nouveaux shows. Nous faisons aussi un gros travail d’écoute des visiteurs en utilisant leurs questionnaires de satisfaction et en les interrogeant directement sur le parc », assure Julien Kauffmann, vice-président de Disneyland Paris.
Si les parcs d’attractions continuent à attirer autant, c’est qu’ils ont su miser sur l’aspect familial de leur offre. « Nos spectacles sont tirés de la grande histoire qui touche toutes les sensibilités et toutes les générations », souligne Nicolas de Villiers, le président du Puy du Fou. Et pour que la visite d’un parc d’attractions demeure une sortie familiale, il faut bien évidemment qu’elle demeure accessible financièrement. « Le pass coûte en moyenne 30 à 40 € et, pour ce prix, les visiteurs peuvent faire 8 à 10 attractions. Le rapport prix/amusement est compétitif », estime le spécialiste du tourisme Guy Raffour.
« Les parcs font la part belle aux technologies innovantes. »
Guy Raffour, spécialiste du tourisme