Ces chevaux n’ont pas peur des cotes
2 contre 1, 10 contre 1... Comment calcule-t-on combien l’on gagne en fonction des cotes?
Stardust Champagne est un sacré cheval. Il a une jolie robe mouchetée, il donne tout ce qu’il a lors des courses hippiques. Mais pourquoi les joueurs parieraient-ils plus sur lui que sur son rival Joli Moonlight, qui a lui aussi fière allure et une sacrée niaque ? Tout se joue sur la cote des chevaux, un mécanisme mathématique dont les rouages peuvent parfois paraître compliqués. « Il faut bien différencier les paris hippiques des autres paris sportifs, comme en football », explique Sylvain Copier, spécialiste des courses hippiques chez Paris Turf. « C’est une question de paris mutuels, ça n’a rien à voir avec les bookmakers, qui, eux, déterminent des cotes fixes pour les joueurs ou les équipes. Là, tout est laissé à l’appréciation du joueur », renchérit Pierre, co-propriétaire d’un cheval nommé National Velvet et co-animateur de la page Facebook Le turf vu d’un autre oeil.
Jusqu’à la dernière minute
Pour faire leur choix entre Stardust Champagne et Joli Moonlight, les parieurs s’informent d’abord sur les performances, la santé du cheval ainsi que le jockey qui le monte. Certains spécialistes du Turf donnent également leurs favoris dans les médias. Pour une course simple, le montant minimum à mettre en jeu est de 1,50€. Parier, même peu, sur un outsider donne donc la possibilité de remporter une belle somme en cas de victoire. Comme le rappelle Pierre, « un coup bien joué peut venir aussi bien de l’intuition que de la connaissance. » Dans tous les cas, si votre cheval gagne la course, vous remporterez une somme proportionnelle à la cote finale. Pour une cote de 4/1 (4 contre 1), vous empocherez 4 fois la mise. En cas de défaite, seul le montant parié est perdu. Mais plus les gens parient sur un même concurrent, plus la cote baisse. « Sur un même cheval, je peux aussi bien gagner 3€ que 7€. Au contraire des autres sports, où l’on sait combien on va gagner au final » dès qu’on a placé son pari, poursuit Sylvain Copier. « En n’oubliant pas qu’un petit pourcentage des gains sera prélevé pour couvrir les frais de gestion des jeux. » Les paris ouvrent le jour même de la course, en matinée. « Mais en général, tout l’enjeu se fait dans les dernières minutes. C’est là que ça peut basculer. Certains font le choix de jouer le plus tard possible. La puissance de feu des courses est comparable à celle de Wall street », assure Sylvain Copier. Sans en faire « trot »?