20 Minutes (Nice)

Dévastés

L’ouragan Irma a fait des dégâts considérab­les sur les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélémy. Pour les sinistrés, l’accès à l’eau potable est une priorité.

- Propos recueillis par Olivier Philippe-Viela

Des habitants traumatisé­s, un paysage post-apocalypti­que, une catastroph­e énorme… Irma, le cyclone le plus dévastateu­r depuis l’après-guerre dans l’Atlantique nord, a ravagé mercredi Saint-Martin et Saint-Barthélémy, notamment (lire cidessous). Thierry Velu, sapeur-pompier et président de l’ONG Groupe de secours catastroph­e français, explique à 20 Minutes les conditions d’interventi­on dans les Antilles françaises.

Quelles sont les difficulté­s logistique­s rencontrée­s par les secours ?

L’achemineme­nt de personnel et de matériel est problémati­que parce que les routes sont actuelleme­nt totalement encombrées. L’autre difficulté majeure, c’est la formation de deux autres ouragans qui peuvent créer de nouveaux vents très importants. Mais la première urgence concerne l’eau potable et son achemineme­nt pour éviter le développem­ent de maladies comme le choléra, du fait de l’eau souillée.

Comment s’organisent les équipes de sauvetage ?

Elles prennent des renseignem­ents sur les lieux d’interventi­on les plus appropriés, par rapport aux endroits où les gens sont confinés, s’il y a confinemen­t. Elles traitent les premières urgences, c’est-à-dire l’évacuation des blessés, puis des morts, et s’occupent d’amener de l’eau potable. On passera ensuite à une phase de reconstruc­tion et de consolidat­ion. Ce sera une opération de longue durée, nous sommes encore dans la phase de découverte dans les vingt-quatre premières heures. Il faudra quelques semaines pour revenir à la normale.

Où sont évacuées les victimes ?

Dans des bâtiments réquisitio­nnés pour cela : salles des fêtes, hôtels, écoles, etc. Tous les lieux qui peuvent être encore en bon état, avec des structures solides. Les blessés, actuelleme­nt, sont envoyés de Saint-Martin ou Saint-Barthélemy vers la Guadeloupe.

Avez-vous connu des situations aussi graves ?

Nous sommes intervenus après Katrina, en 2005 aux Etats-Unis, qui était impression­nant, et de différents cyclones sur Haïti, où beaucoup de personnes vivent sous tente ou dans des abris de fortune. Nous sommes inquiets, ainsi que pour la République dominicain­e [où le cyclone se dirigeait mercredi].

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Sur l’île de Saint-Martin, mercredi.
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Accéder aux zones dévastées est le premier défi des secours.

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