Del Potro, à la force du poignet
« Inoubliable ». C’est par ce simple mot que JuanMartin Del Potro a qualifié sa
victoire en quatre sets (7-5, 3-6, 7-6, 6-4) contre Roger Federer, mercredi en quarts de finale de l’US Open. L’Argentin est un mec en or qui mérite de connaître, à 28 ans, une deuxième partie de carrière à la hauteur du talent qui est le sien. A cause de deux poignets trop fragiles, Del Potro a vu son ascension trop souvent freinée. Mais la « Tour de Tandil » a toujours refusé de lâcher prise. Et bien lui en a pris : 1042e à l’ATP début 2016, Del Potro réalise un comeback de malade qui le conduit à disputer une demi-finale d’US Open et à se hisser à la 28e place mondiale.
Apprécié par tous
« Ses poignets l’embêtent moins que par le passé, il a amélioré la précision de son revers, il frappe très fort », explique Marcelo Gomez, son entraîneur quand il n’était encore qu’un gamin. Et pour être sûr de ne pas replonger, Del Potro a trouvé la parade : l’économie. « L’idée c’est de jouer peu, mais de jouer bien », assure Gomez, qui loue le mental de son petit protégé. « Avec son papa, on avait décidé de le faire jouer contre des jeunes de catégories supérieures pour qu’il s’endurcisse, qu’il apprenne à ne jamais s’avouer vaincu. Aujourd’hui, ça paie. » Et son retour au premier plan ravit les fans de tennis. Il n’y a qu’à voir l’ovation qu’il a reçue à Flushing-Meadows pour comprendre à quel point est apprécié de tous. « Contre Federer, qui est un dieu partout où il passe, le public soutenait autant l’un que l’autre, dit Marcelo Gomez. C’était émouvant. »