20 Minutes (Nice)

« On est encore tous sous le choc »

- A Pont-de-Beauvoisin, Caroline Girardon

Un mois que les enquêteurs cherchent à savoir où la petite Maëlys se trouve.

Un mois que la fillette a été enlevée lors d’une soirée de mariage à laquelle elle assistait. Dans le village de Pontde-Beauvoisin, à cheval sur les départemen­ts de l’Isère et de la Savoie, là même où le drame s’est produit, l’enfant est dans tous les esprits. « Plus les semaines passent et plus l’espoir de la retrouver vivante s’amenuise », souffle Olivier, gérant d’un restaurant-bar. Nathalie, l’une des commerçant­es du village, se dit « partagée entre les deux », entre « l’espoir de la retrouver » et la résignatio­n.

« Une catastroph­e »

« C’est une sale affaire », lâche JeanLouis, gérant d’un café. Lui aussi garde les avis de recherche placardés sur les vitres de son établissem­ent. « Malheureus­ement, ça ne change rien », poursuit l’homme, qui ne se résout pourtant pas à les enlever. « Cette histoire fait froid dans le dos. Quant au suspect [Nordahl Lelandais], savoir si c’est lui ou pas… Beaucoup de choses l’accablent, mais les enquêteurs n’ont rien de concret contre lui. » « Si c’est lui, il ne dira rien. On ne saura jamais rien sauf s’ils retrouvent l’enfant », enchaîne Jérémy, attablé à une terrasse. Pour Aïssa, la disparitio­n de Maëlys est « une catastroph­e ». « On est encore tous sous le choc », explique-t-il, car « le suspect, on le connaît. On le croisait tous les jours. On le côtoie. Il a été à l’école avec mes enfants. » Il est persuadé, lui aussi, qu’il se murera dans le silence.

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Le village de Pont-de-Beauvoisin.

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