20 Minutes (Nice)

Ancelotti se rappelle au bon souvenir de Paris

Le PSG reçoit le Bayern Munich, entraîné par l’Italien, ce mercredi en Ligue des champions

- Julien Laloye

Il n’est resté que dix-huit mois à la tête du PSG. Mais Carlo Ancelotti, qui retrouve Paris avec le Bayern ce mercredi en Ligue des champions (20 h 45), a marqué le club de la capitale et les observateu­rs. D’Ancelotti, on aimait à peu près tout. Son accent, ses plaisanter­ies et, surtout, son savoir-faire dans le management des hommes. « C’est, humainemen­t, l’une des personnes les plus fortes que j’aie rencontrée­s, estime Raphaël Fèvre, ex-préparateu­r physique du club. Il est formidable avec les gens. » Même les adversaire­s en gardent un excellent souvenir : « On n’est pas resté spécialeme­nt en contact, mais il a laissé un petit mot dans le magazine de l’ASSE pour saluer mon départ en fin de saison, raconte le coach Christophe Galtier. La classe quoi. »

« Dans le jeu, il n’a pas laissé de traces comme un Laurent Blanc… »

Frédéric Antonetti

Il y a donc comme un regret que l’histoire se soit terminée si tôt, parce que le PSG n’a pas été capable d’apprécier Carlo Ancelotti à sa juste valeur, comme si le grand entraîneur était arrivé avant le grand club. En 2011, à sa signature, Paris avait besoin d’un coach aussi imposant que l’Italien, pour crédibilis­er le projet. « Les Ibra, Thiago Silva, ils sont venus grâce à lui. Il a donné de l’expérience à un club qui n’en avait pas beaucoup », racontait Marco Verratti, lundi. Cela vaut aussi pour les méthodes de travail. Certains joueurs ont été surpris quand on leur a collé un GPS sur le dos et qu’on s’est mis à surveiller leur diététique. Mais si Ancelotti a construit la maison et fait la déco, il n’a jamais pu profiter de l’écran plat. « J’admirais son travail sur la psychologi­e des joueurs. Mais dans le jeu, il n’a pas laissé de traces comme un Laurent Blanc, juge Frédéric Antonetti, coach de Rennes à l’époque. Il n’avait pas la même équipe. » Alors, pourrait-il être l’homme de la situation aujourd’hui, celui capable, au hasard, de renvoyer Neymar à la niche, histoire de régler cette dispute autour des penaltys ? « Ce serait faire injure à Blanc et Emery que de dire qu’Ancelotti ferait mieux, explique Christophe Galtier. Mais si on lui avait laissé le temps, je pense qu’il aurait pu se bâtir le même palmarès qu’à l’étranger. » Même son de cloche chez Antonetti : « Il dégage une certaine sérénité qui permettrai­t, peut-être, de mieux gérer les secousses de l’actualité parisienne. »

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 ??  ?? Arrivé en décembre 2011 à Paris, Carlo Ancelotti est resté un an et demi sur le banc du club de la capitale.
Arrivé en décembre 2011 à Paris, Carlo Ancelotti est resté un an et demi sur le banc du club de la capitale.

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