Des élus d’Europe s’unissent contre le terrorisme
Ce vendredi, ils seront plus d’une trentaine, maires et élus de villes européennes et méditerranéennes, réunis autour de Christian Estrosi au Centre universitaire méditerranéen (Cum). Tous là pour signer la « Déclaration de Nice », en présence du ministre de l’Intérieur Gérard Collomp et de Julian King, le commissaire européen chargé de la sécurité. Un engagement commun à s’investir dans la lutte contre le terrorisme et un appel à Bruxelles pour le financement. « La menace frappe les villes et elle est de plus en plus endogène. Il est indispensable d’associer les élus des collectivités », pointe Jean-Charles Brisard, le président du Centre d’analyse du terrorisme (CAT). « Il faudrait notamment qu’ils soient en première ligne dans la détection des radicalisations, des signaux faibles », avance l’expert, appelé à témoigner lors de ce mini-sommet qui se tient jusqu’à samedi.
Financer de grands projets
Même l’ex-député PS Sébastien Pietrasanta, spécialiste de la lutte antiterroriste et « pas souvent d’accord avec Christian Estrosi sur les questions de sécurité », le « soutient dans cette initiative ». « Le fonds européen qu’il demande est indispensable pour aider les communes. Elles ont un vrai rôle à jouer, avance l’ancien élu, rapporteur du projet de loi sur la lutte contre le terrorisme en 2014. Ce fonds pourrait notamment servir dans le cadre des grands projets et des nouvelles infrastructures. Avec l’installation de dispositifs anti-intrusion ou de kits d’urgence de gestion des hémorragies qu’il faut absolument mettre partout. » « Même si le 100 % sécurité n’existe pas, il faut et il faudra toujours en faire davantage contre le terrorisme », appuie Asaf Talmon, le coprésident de la société israélienne d’audit et de conseil Lotan security, intervenue notamment dans les écoles niçoises. Cette réunion devrait permettre aux élus de confronter leurs expériences et leurs pratiques.