Les anti-Ikea pas prêts à faire leurs cartons
Leur recours contre le projet pourraient leur coûter très cher
Pour l’instant, aucune date n’est encore programmée pour l’examen de leur recours. Mais les irréductibles opposants à l’implantation d’un magasin Ikea dans la plaine du Var n’en démordent pas. Ils iront jusqu’au bout. Et ce, malgré la menace d’une condamnation à 2,8 millions d’euros pour « procédure abusive ». « C’est tellement démesuré. Ils savent bien qu’on n’a pas les moyens de payer. C’est de l’intimidation », s’emporte Martine Donette, la présidente d’En toute franchise. L’association de défense du commerce de proximité attaquée à son tour par Bouygues, le promoteur du projet, mais aussi par la ville de Nice et la métropole.
« Dommages et intérêts »
« Au regard de l’importante perte économique engendrée par le retard de l’opération due au recours », les deux collectivités ont « demandé des dommages et intérêts », ont-elles confirmé à 20 Minutes. C’est que le magasin du géant suédois de l’ameublement, adossé à 290 futurs logements, aurait déjà dû sortir de terre. Un temps annoncée pour fin 2017, l’ouverture avait d’abord été repoussée à 2018, et est désormais programmée pour la mi2019. Si, et seulement si, cette plainte est vite purgée. Mais les opposants au projet estiment avoir de bons arguments. Ils évoquent « des anomalies dans le contrôle de légalité » du permis de construire ou encore « des études d’impacts insuffisantes ». « La CDAC puis la CNCA, qui recueillent les avis des différents acteurs économiques et territoriaux concernés, ont émis des avis favorables », rétorquent la ville et la métropole.