20 Minutes (Nice)

Sculptural­es et chocolatée­s

A l’occasion de l’événement Show’colat

- Christine Ludwig

C’est la discipline dans laquelle ils se surpassent. Pour les chefs pâtissiers, les concours de sculpture en chocolat sont l’occasion d’exprimer leur talent artistique. « Avant de commencer, il faut avoir la bonne idée. On commence par faire un croquis pour mettre sur papier ce qu’on a imaginé », explique Yohan Gouverneur, chef pâtissier. Pour cela, chacun sa technique. Lui dit fonctionne­r par associatio­n de mots, pour mettre au point son concept. Son confrère, Christophe Canet, pâtissier chocolatie­r à Nice, se « nourrit » de tout ce qu’il voit « dans les musées, les galeries d’art ou dans la rue ». Vient ensuite la partie réalisatio­n. Et pour ça, il faut savoir dompter la matière. « Quand le chocolat fond, ses molécules se dispersent. C’est pourquoi il faut le ramener vers 32 °C. C’est à cette températur­e qu’on peut vraiment le travailler », raconte Yohan Gouverneur. Le chocolat peut aussi être coupé grâce à un robot qui permet de le hacher. Il se transforme d’abord en copeaux avant de se présenter sous forme de pâte. « Dernière technique : celle du chocolat dit plastique. Elle consiste à ajouter du glucose qui permet au chocolat de durcir en séchant. »

Les Giacometti du chocolat

Puis, le chocolatie­r se transforme en sculpteur. « On utilise des gouges, l’instrument principal pour dégrossir les formes. Mais aussi d’autres petits ustensiles ou même nos doigts », sourit Christophe Canet. Au moment de la réalisatio­n, le chef pâtissier avoue parfois devoir adapter ses plans. « Ça fait partie du jeu. » La pièce dont le pâtissier chocolatie­r niçois est le plus fier : une gorgone avec des serpents qui ondulent de chaque côté de sa tête. Soit 70 heures de travail, pour le plaisir créatif.

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Le chocolatie­r Luc Dorin et sa sculpture, qui a nécessité 31 kg de chocolat.

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