Le ring comme tremplin
Manon Fiorot a été sacrée championne du monde amateur
Elle a commencé par le karaté. Puis la boxe-thaï et le kickboxing. A 27 ans, la Niçoise Manon Fiorot semble avoir trouvé sa discipline reine. A Bahreïn, elle est devenue la première Française championne du monde de MMA amateur. Il aura fallu deux combats à l’Azuréenne pour venir à bout, fin novembre, de ses adversaires. « En finale, je faisais face à une fille plus expérimentée, se souvient-elle. Ma technique a fait la différence. Je suis arrivée à rester debout et à boxer pieds-poings. »
« C’est un tremplin »
Le MMA amateur ne se base pas sur le même format de compétition que le MMA professionnel. Non reconnue en France, cette discipline prévoit trois rounds de trois minutes lors d’un tournoi international. Les athlètes sont munis de gants plus gros qu’en format professionnel. Et ils enfilent des protège-tibias et des protège-pieds. « Aussi, nous ne sommes pas rémunérées, explique Manon Fiorot. Je me consacre au MMA amateur depuis un an. C’est un tremplin pour devenir professionnelle. » Grâce à ce titre mondial, la pensionnaire du Boxing Squad de Nice a remporté un contrat avec une organisation anglaise qui lui permettra d’avancer sur le chemin de la professionnalisation. « Cela fait un moment que je rêve de ça. Ce titre, c’est la concrétisation d’années de travail », dit-elle. En mars, Manon Fiorot prendra part à une dernière compétition avec son statut d’amateur. Ce sera un championnat d’Europe de MMA, « pour régler les derniers détails »… avant de devenir une pro.