20 Minutes (Nice)

Un nul, une qualif et puis c’est tout

Les Marseillai­s seront en seizièmes de finale, après un nul contre Salzburg (0-0)

- A Marseille, Jean Saint-Marc

Une odeur de fumigènes, d’abord. Puis celle du traquenard. Et le soulagemen­t, qui arrive finalement assez tard et, surtout, qui vient d’ailleurs, avec l’égalisatio­n de Guimaraes face à Konyaspor (1-1). Marseille a encore été médiocre face à Salzburg (0-0). Mais l’OM est qualifié pour les seizièmes de finale de la Ligue Europa.

Total régal (ou presque). On comprend pourquoi les Marseillai­s font Vélodrome buissonnie­r le jeudi soir (23865 spectateur­s). Une bonne vieille série Netflix ou un quinzième documentai­re sur Johnny Hallyday présentent plus d’attraits que cet OM se débattant mollement en Ligue Europa. Comme souvent durant cette phase de poules, ce match a été un festival de frappes non-cadrées (mentions spéciales pour les drops de Zambo Anguissa, Sanson et Ocampos,

en début de match), de transmissi­ons ratées, de contre-attaques avortées. Voire les deux en même temps, comme avec cette splendide passe de Njie à son défenseur, à la 40e. L’OM a même parfois innové. Sanson a par exemple inventé un nouveau geste défensif : l’auto croche-pied.

Irrespirab­les coups de pied arrêtés. Konyaspor ayant longtemps mené à Guimaraes, l’OM a été à la merci d’un but autrichien, synonyme d’éliminatio­n et, soyons franc, de catastroph­e industriel­le pour le projet McCourt. Assez inoffensif en première mi-temps (zéro tir cadré, autant que l’OM, d’ailleurs), Salzburg a fait frisonner le Vélodrome sur coups de pied arrêtés en seconde période, notamment sur un enchaîneme­nt de coups francs (65e). Les offensifs marseillai­s ont été incapables de tuer le match sur leurs rares occasions. Germain a encore manqué de réussite, sa frappe à la 83e étant détournée avec pas mal de chance par Walke.

Une stratégie finalement payante. Cette campagne européenne ne restera pas dans les livres d’histoire. De tout petits matchs à domicile (deux victoires, un nul), des contre-performanc­es gênantes à l’extérieur (deux défaites, un nul chanceux). Equipes remaniées, cireurs de banc relancés, cadres préservés : le cocktail conçu par Garcia n’avait rien d’enivrant, mais il assure l’essentiel : la qualif. Et cette pâle campagne européenne n’a nullement pénalisé l’OM en L1. Les Marseillai­s n’ont perdu qu’une fois après avoir joué le jeudi (cinq victoires, deux nuls). Un rythme à tenir dimanche : après avoir résisté à Salzburg, valser face à Sainté ferait mauvais effet.

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Sanson et les Marseillai­s n’ont jamais vraiment inquiété les Autrichien­s.

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