Un nul, une qualif et puis c’est tout
Les Marseillais seront en seizièmes de finale, après un nul contre Salzburg (0-0)
Une odeur de fumigènes, d’abord. Puis celle du traquenard. Et le soulagement, qui arrive finalement assez tard et, surtout, qui vient d’ailleurs, avec l’égalisation de Guimaraes face à Konyaspor (1-1). Marseille a encore été médiocre face à Salzburg (0-0). Mais l’OM est qualifié pour les seizièmes de finale de la Ligue Europa.
Total régal (ou presque). On comprend pourquoi les Marseillais font Vélodrome buissonnier le jeudi soir (23865 spectateurs). Une bonne vieille série Netflix ou un quinzième documentaire sur Johnny Hallyday présentent plus d’attraits que cet OM se débattant mollement en Ligue Europa. Comme souvent durant cette phase de poules, ce match a été un festival de frappes non-cadrées (mentions spéciales pour les drops de Zambo Anguissa, Sanson et Ocampos,
en début de match), de transmissions ratées, de contre-attaques avortées. Voire les deux en même temps, comme avec cette splendide passe de Njie à son défenseur, à la 40e. L’OM a même parfois innové. Sanson a par exemple inventé un nouveau geste défensif : l’auto croche-pied.
Irrespirables coups de pied arrêtés. Konyaspor ayant longtemps mené à Guimaraes, l’OM a été à la merci d’un but autrichien, synonyme d’élimination et, soyons franc, de catastrophe industrielle pour le projet McCourt. Assez inoffensif en première mi-temps (zéro tir cadré, autant que l’OM, d’ailleurs), Salzburg a fait frisonner le Vélodrome sur coups de pied arrêtés en seconde période, notamment sur un enchaînement de coups francs (65e). Les offensifs marseillais ont été incapables de tuer le match sur leurs rares occasions. Germain a encore manqué de réussite, sa frappe à la 83e étant détournée avec pas mal de chance par Walke.
Une stratégie finalement payante. Cette campagne européenne ne restera pas dans les livres d’histoire. De tout petits matchs à domicile (deux victoires, un nul), des contre-performances gênantes à l’extérieur (deux défaites, un nul chanceux). Equipes remaniées, cireurs de banc relancés, cadres préservés : le cocktail conçu par Garcia n’avait rien d’enivrant, mais il assure l’essentiel : la qualif. Et cette pâle campagne européenne n’a nullement pénalisé l’OM en L1. Les Marseillais n’ont perdu qu’une fois après avoir joué le jeudi (cinq victoires, deux nuls). Un rythme à tenir dimanche : après avoir résisté à Salzburg, valser face à Sainté ferait mauvais effet.