20 Minutes (Nice)

Un paquet d’amour

Chaque année, des milliers de bénévoles consacrent leurs réveillons aux plus démunis et aux personnes âgées.

- Delphine Bancaud

Pas question pour certains de festoyer en famille alors que d’autres personnes sont seules, malades ou n’ont pas les moyens financiers de le faire. Chaque année, des milliers de bénévoles consacrent leur réveillon de Noël ou leur 25 décembre aux autres.

C’est le cas de Michelle Henry, assistante administra­tive, qui participe à des réveillons solidaires pour l’associatio­n Les Petits Frères des pauvres à Marseille. « Parfois, je me déplace au domicile de personnes âgées, confie-t-elle. Je dresse alors une jolie table, je partage une flûte de champagne et un bon repas avec mon hôte et je lui donne un cadeau. J’ai aussi rendu visite à des personnes âgées en maison de retraite... Avec à chaque fois le même but : faire oublier l’état de santé, l’isolement ou la précarité aux personnes que nous accompagno­ns ce soir-là. »

« Penser aux autres »

Même engagement pour Monique Rousseau, qui partage le repas du 25 décembre organisé par Les Petits Frères des pauvres à Marcq-enBaroeul (Nord) : « Quand on a de la chance, il faut la partager. Et Noël, c’est aussi penser aux autres », explique-t-elle.

Ces moments conviviaux sont pleinement appréciés par les bénéficiai­res de ces associatio­ns. « Le réveillon de Noël apporte un bol d’air frais aux convives et représente une coupure salvatrice avec leur quotidien difficile, raconte Mauricette Smith, qui participe aux réveillons du Secours populaire depuis six ans à Paris. Pour les familles monoparent­ales qui vivent à l’hôtel par exemple, c’est essentiel que leurs enfants soient gâtés et profitent à plein de ces moments de joie. » « D’ailleurs, ils en parlent encore des mois et des mois après. Et ce moment de conviviali­té a parfois décidé certaines personnes âgées à partir en vacances avec Les Petits Frères des pauvres », souligne Monique Rousseau.

Quant aux bénévoles, ils n’ont pas l’impression d’avoir sacrifié un jour de fête : « Même si je ne réveillonn­e pas avec ma famille le 24, je me rattrape le 25 », confie Mauricette Smith. Même son de cloche du côté de Monique Rousseau : « Je suis avec ma famille le 24 au soir et mes proches comprennen­t très bien que je sois auprès de ceux qui en ont besoin le 25. Cela fait partie de moi. » Chacun sort de ces soirées grandi, à l’instar de Michelle Henry : « Ces réveillons solidaires sont de vrais moments de partage. Ils m’apportent énormément. » « Avoir donné de mon temps aux autres fait que je me sens plus en accord avec moi-même », déclare à son tour Tanya-Estelle Tinziela, qui participe elle à des maraudes de Noël organisées par l’associatio­n United.

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A NOS LECTEURS - Vous retrouvere­z nos éditions imprimées le lundi 8 janvier. En attendant, nous vous souhaitons de bonnes fêtes et vous invitons à suivre l’informatio­n en continu sur tous nos supports numériques.
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Les Petits Frères des pauvres organisent des réveillons solidaires.

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