Le projet de crèche à la place de la mosquée freiné
Opposé à la mosquée de Nice-ouest, le maire « ne lâchera rien »
Non, le projet de la mairie de Nice d’implanter une crèche en lieu et place de la mosquée EnNour n’est pas de nature à motiver une déclaration d’utilité publique (DUP). C’est en tout cas les conclusions « défavorables » du commissaire-enquêteur, chargé de statuer sur une nouvelle enquête publique, que Christian Estrosi a « formellement contesté » mercredi. « D’autant plus que la première avait fait l’objet d’un avis favorable », s’est étonné l’élu. Le maire de Nice, qui a multiplié les démarches depuis l’ouverture, à l’été 2016, du lieu de culte de la plaine du Var, a encore une fois martelé qu’il ne « lâcherait rien » pour le faire fermer « en raison de l’opacité de son financement et de sa gouvernance ».
Une solution « temporaire »
« Nous irons jusqu’au bout », a ainsi annoncé Christian Estrosi, indiquant qu’une délibération serait prise lors du prochain conseil municipal pour poursuivre la procédure de DUP. « Le préfet aura alors un an pour statuer », a-t-il aussi précisé, remettant en cause les conclusions du commissaire. Tant sur le fond et les besoins en places de crèche « mal appréhendés », que sur la forme. Christian Estrosi s’est notamment étonné que l’enquête ait intéressé « autant », soit 9 419 personnes : « J’ai demandé à pouvoir vérifier l’authenticité de leur intervention. » « Nous l’avions encouragé à le faire et si la communauté musulmane s’est mobilisée, c’est tant mieux », a réagi Me Ouassini Mebarek, l’avocat de l’association qui gère le lieu de culte. En attendant la décision du préfet, le maire a aussi balayé « le risque d’atteinte à la liberté de culte » également soulevé par le commissaire-enquêteur. Christian Estrosi a rappelé qu’il avait, dès avril 2016, proposé un autre terrain à Nice-Ouest et annoncé que, dans l’attente de ce projet, un local de 500 m2 était mis à disposition « immédiatement » d’une autre association. « C’est la preuve que des terrains pour la construction d’une crèche, il y en a ailleurs », a ironisé l’avocat.