Le sport, cas d’école
Les Jeux 2024 ont pour objectif d’améliorer son apprentissage
Promouvoir l’éducation à l’activité physique, tel est le grand défi de la Semaine olympique et paralympique, qui débute samedi.
C’était l’un des axes majeurs de la candidature de Paris à l’organisation des JO 2024 : la jeunesse et son éducation au sport. L’échéance étant confirmée, les dirigeants parisiens entendent accélérer le mouvement. La première action du Comité d’organisation des Jeux olympiques (Cojo) aura lieu dans les écoles, avec la Semaine olympique et paralympique (lire l’encadré).
Créer des « passerelles »
« En France, on a parfois une mauvaise image de l’éducation physique et sportive. Il faut valoriser le sport », explique Marie Barsacq, directrice « impact et héritage » de la candidature Paris-2024. Pourtant, la France fait figure de bon élève, avec ses trois heures de pratique hebdomadaires. Un chiffre supérieur à ce qui se fait en Allemagne ou en Angleterre. Avec plus d’un million de licenciés, l’Union nationale du sport scolaire (UNSS) est, elle, la deuxième fédération en France, derrière celle de football. La perspective des Jeux est l’occasion d’aller encore plus loin. « L’objectif est d’abord pédagogique, assure Jean-Marc Huart, le directeur général de l’enseignement scolaire. Tous les élèves ne seront pas sportifs de haut niveau mais, pour tous, la pratique sportive est importante. Il faut faire comprendre ça. » Et d’insister : « On encourage un rapprochement et des passerelles plus importantes entre le sport scolaire et le monde sportif. Il faut être en capacité d’encourager les jeunes talents à pousser la porte d’un club. » Cela doit permettre, aussi, de participer à la détection des champions de demain. « Découvrir le tir à l’arc avec un champion olympique, ça peut faire son effet », estime Marie Barsacq. Le but ne sera jamais d’ouvrir des usines à champions. Il est de faire passer la France de pays qui aime le sport, à vrai pays de sport, en commençant par sa population la plus jeune. « Dans les pays anglo-saxons, le sport est érigé en modèle civique, reprend Astrid Guyart. Le parcours d’excellence d’un sportif de haut niveau est mis en valeur. On reconnaît le fait d’avoir été athlète olympique, médaillé ou non, comme un parcours de vie. Ça, c’est de la culture sportive, et ça ne se change pas en sept ans. »