« Raconter l’état des humains »
Le festival d’Angoulême, qui s’est clos dimanche, a consacré une exposition à Naoki Urasawa, laquelle sera reprise à l’Hôtel de Ville de Paris du 13 février au 31 mars. En trente ans de carrière, l’auteur japonais de 58 ans a signé les séries parmi les plus emblématiques du manga moderne, de « Monster » à « Billy Bat » en passant par « 20th Century Boys ».
La France et le festival d’Angoulême vous honorent la même année qu’Osamu Tezuka, le « dieu du manga ». Ça vous fait quoi ?
C’est un très grand honneur. Osamu Tezuka m’a fait rêver quand j’étais enfant, je voulais devenir mangaka comme lui. Cette exposition est donc un grand plaisir. Tezuka continue d’ailleurs à être mon dieu et un père.
Dans « Monster », « 20th Century Boys » ou « Billy Bat », vous racontez le destin de toute l’humanité. C’est ambitieux, non ?
Mon objectif est le même pour chaque série : raconter l’état des êtres humains. Dès que je me lance dans une histoire, je me demande jusqu’où peut aller ce voyage, jusqu’où je peux aller.
Parlez-nous de « Mujirushi, le signe des rêves », votre nouvelle série ?
Il s’agira d’un « one shot » qui évoque la culture française, le musée du Louvre et Iyami, un personnage de baratineur et figure célèbre de la pop culture japonaise.
Le manga peut-il changer le monde ?
Ma vie a basculé quand j’ai connu le travail d’Osamu Tezuka, donc le manga peut au moins changer une vie.