Federer ne redescend pas sur terre
En Australie, le Suisse a remporté son vingtième tournoi du Grand Chelem, dimanche
Immense, éternel, increvable… Roger Federer a remporté, dimanche à Melbourne, son vingtième tournoi du Grand Chelem, après avoir battu Marin Cilic. Un record qui ne fait pas forcément le bonheur des organisateurs de Roland-Garros. Car, à 36 ans, le Suisse semble avoir trouvé la recette parfaite pour résister au temps qui passe. Les ingrédients : une grosse prépa physique en décembre, un Open d’Australie à fond, une grosse coupure pendant la saison sur terre battue et un retour sur herbe, avec Wimbledon pour objectif, avant une fin de saison tranquille.
« Continuer à avoir faim »
Seul membre du Top 4 à arriver en pleine possession de ses moyens, Federer a roulé sur le Grand Chelem Australien. Mais il a aussi vu, en finale, que dès qu’il commençait à baisser physiquement, ça se compliquait sérieusement. « Il faut que je fasse très attention à mon planning, a expliqué Federer après la rencontre. L’âge n’est pas un problème en soi. Il faut que je décide quelles sont mes priorités. C’est ça qui décidera du succès ou non. J’ai gagné trois titres du Grand Chelem en douze mois, je n’y aurais pas cru moi-même. Il faut que je continue à avoir faim. » Pour mettre la main sur le plus de trophées possible, le Suisse ne veut « pas trop jouer, s’amuser à l’entraînement et ne pas être gêné par les voyages ». Un début d’explication à sa future absence du côté de la porte d’Auteuil ? Avant même qu’il ne valide sa préparation hivernale en remportant l’Open d’Australie, le roi Roger Federer avait d’ailleurs exposé le problème dans une interview au journal Le Parisien : « La saison sur terre battue prend beaucoup de place. Si tu ne la joues pas, cela te permet d’avoir du temps de récupération et de préparation. Mais si tu la joues, tu dois renoncer à autre chose. On est en train d’en discuter. C’est la décision la plus importante de la saison. » Les prochaines semaines devraient déjà donner une indication. Mais, « Rodgeur », c’est tellement plus beau le tennis avec toi.